Découlant du Pacte économique et social, le protocole d'accord qui sera signé par l'Ugta et les organisations patronales, s'inscrira dans l'optique de favoriser le dialogue, et de donner le moyen, la possibilité aux travailleurs de régler leurs différends de façon efficace. L'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et les organisations patronales signeront prochainement un protocole d'accord qui portera essentiellement sur le dialogue et la concertation, pour la gestion des relations dans le monde du travail. C'est l'une des principales orientations émanant de la réunion qui a eu lieu jeudi dernier à Alger. En plus des secrétaires généraux des bureaux de wilayas et des fédérations, on a noté la présence du ministre du Travail Mohamed El Ghazi, et les représentants de toutes les formations patronales, à l'exception de la Cgea. D'emblée, le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, explique que, découlant du Pacte économique et social, le protocole d'accord qui sera signé par l'Ugta et les organisations patronales, s'inscrira dans l'optique de favoriser le dialogue, et de donner le moyen, la possibilité aux travailleurs de régler leurs différends de façon efficace, et favoriser l'épanouissement du travailleur et sa famille. Dans ce sens, s'exprimant au nom du patronat, Naït Abdelaziz rappelle que le dialogue social est une pratique qui a déjà donné des résultats «le dialogue social est une vertu qui a fait ses preuves» rappelle-t-il, avant d'ajouter que l'Ugta et le patronat partagent les mêmes principes, notamment «le patriotisme et la fibre sociale». De son côté, le premier responsable de la Centrale syndicale est longuement revenu sur les augmentations des salaires générées par l'abrogation de l'article 87 bis, en rappelant que c'est un acquis pour lequel l'Ugta s'est battue depuis de longues années. «De grâce, arrêtons de banaliser les acquis des travailleurs, pour lesquels une enveloppe de 200 milliards de dinars a été débloquée», précise-t-il. Dans le même sillage le secrétaire général de l'Ugta rappelle que depuis 1999, les indemnités et les salaires ont atteint 70% d'augmentation, et 45% pour les retraites. Sur la même lancée, Abdelmadjid Sidi Saïd précise que pour le secteur des textiles, les augmentations salariales ont été de l'ordre de 4000 à 7000 DA, pour le secteur de la mécanique on enregistre 5000 DA, et 4000 DA pour l'agroalimentaire, alors que le secteur privé fait état d'une augmentation de 3000 à 4500 DA. D'un autre côté, il rappelle que la Centrale syndicale atteindra les 2156.000 adhérents au 31 décembre 2015, c'est dire l'importance et l'ampleur de cette organisation. «L' Ugta est un acteur principal pour la défense des acquis des travailleurs et de la République», précise le secrétaire général, qui annonce qu'une journée d'étude sera programmée prochainement pour débattre des questions de droit syndical, et ce dans l'optique d'assurer l'épanouissement du travailleur et sauvegarder la stabilité du pays. A ce sujet, le ministre du Travail, Momahed El Ghazi, rappelle dans son allocution, que le rôle capital qu'a joué l'Ugta dans la prévention des conflits collectifs de travail, et des tensions sociales, générant des grèves qui portent un préjudice certain à la production nationale, n'est plus à démontrer. D'un autre côté, le ministre est longuement revenu sur l'action de la Centrale syndicale en matière de mobilisation des travailleurs autour des nouveaux défis économiques et sociaux. «L'Ugta au regard de son audience au niveau des entreprises, à travers son importante base syndicale, contribuera certainement, je n'en doute pas, à favoriser comme elle l'a toujours fait, l'adhésion des travailleurs aux nouvelles exigences de production, de compétitivité et d'amélioration quantitative et qualitative de la production nationale», déclare-t-il. D'un autre côté, le ministre illustre ses propos par les différentes médications apportées par les pouvoirs publics, à travers la loi de finances 2015, pour redresser le système de sécurité sociale, qui se trouve selon le ministre dans «un équilibre fragile» depuis quelques années. A cet effet, les pouvoirs publics, avec la contribution de l'Ugta ont axé leurs efforts sur la sensibilisation des employeurs et des travailleurs pour honorer leurs obligations légales, et le respect de leurs contributions pour la préservation du système, basé sur la solidarité intergénérationnelle, et ce par le biais de nouvelles mesures qui exhortent d'un côté les employeurs à s'acquitter de leurs cotisations en souffrance, sans pour autant courir le risque de payer des pénalités de retard. D'un autre côté, la possibilité est donnée aux travailleurs qui activent dans le secteur informel, de bénéficier d'une couverture sociale, et de racheter des cotisations de retraite, par la déclaration volontaire, à la condition de verser 12% du Snmg. Par ailleurs, Abdelmadjid Sidi Saïd réitère son soutien indéfectible au président de la République Abdelaziz Bouteflika, notamment pour le parachèvement des réformes. En outre, les secrétaires généraux de wilaya et les Unions de fédérations nationales ont exprimé, à travers une motion, leur soutien au secrétaire général de l'Ugta.