Trois entreprises, en l'occurrence Eniem, l'Enapat sociétés spécialisées dans la réfrigération, et l'entreprise nationale des gaz industriels (Engi), ont bénéficié, hier, lors d'une réunion tenue au siège du ministère de l'Environnement, de six machines de récupération et de recyclage des pompes à vide et de recharge. Cette donation, faut-il le mentionner, s'inscrit dans le cadre des projets financés par le fonds multilatéral aux fins d'application du protocole de Montréal, relatif aux substances appauvrissant la couche d'ozone. En effet, en 1994, l'Algérie, du fait de sa ratification du protocole de Montréal en 1992, a bénéficié d'un don de 19 milliards de dollars qui lui a servi au financement de 34 projets relatifs au secteur de la réfrigération, des mousses, des aérosols, des solvants et des halons. Le fonds alloué à l'Eniem à elle seule avoisine les 7 milliards de dinars. A vrai dire, la tutelle a procédé à la segmentation de la somme allouée par ledit fonds comme suit: 1.347.626 dollars destinés au renforcement institutionnel et à la préparation des projets d'investissement, plus de 15 milliards de dollars pour les projets d'investissement et 2,5 milliards de dollars sont destinés à la gestion des projets aux agences d'exécution. Ainsi, la réalisation des projets d'investissement financés grâce à ce don ont permis l'élimination de 2.218,81 t de substances appauvrissant la couche d'ozone (SAO) dont 812,21 t de SAO éliminées dans le secteur de la réfrigération, 769 t dans le secteur des mousses, 380,6 t dans le secteur des aérosols, 7 t dans celui des solvants et 250 t dans celui des halons. Il est clair que le protocole de Montréal qui, faut-il le rappeler, a pour objectif d'éliminer, selon un calendrier précis, les substances qui appauvrissent la couche d'ozone et avantage les Etats signataires qui sont de 175. Pour l'Algérie, il lui apporte un transfert des dernières technologies et ce, grâce à la mise en oeuvre du programme national d'élimination des SAO. Il lui facilite l'accès aux marchés internationaux par l'utilisation de nouvelles techniques de production et à l'utilisation de produits de substitution; il lui permet également l'accès à l'assistance financière et technique du fonds multilatéral, ainsi que d'autres avantages. Le ministère de l'Environnement, par la voix de son premier responsable, envisage, par ailleurs, et outre l'application du protocole, d'introduire des propositions au gouvernement et ce, dans le cadre de la protection de la couche d'ozone, telles que l'application d'une taxation pour tous les produits nocifs, la création de 48 centres au niveau national et régional pour la lutte contre les SAO ainsi que la formation de 1000 agents techniques pour la suivi du processus de la production de ces substances interdites.