L'Algérie et la Hongrie ont signé hier, à Alger, un mémorandum d'entente dans le domaine de la justice. Le document, signé par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh et son homologue hongrois, Laszlo Tcrocsanyi, intervient après la convention d'entraide judiciaire conclue entre les deux pays le 7 février 1976. à cette occasion, M.Louh a souligné que la signature de cet accord «traduit la volonté de l'Algérie d'inscrire la réforme engagée, depuis quelques années dans le secteur de la justice, dans le cadre d'une vision globale incluant la dimension internationale». Affirmant que la coopération judicaire algéro-hongroise «ne pose aucune difficulté particulière», le ministre a souligné la nécessité de renforcer davantage cette coopération. «Cette visite (de M.Tcrocsanyi) constitue, sans nul doute, une étape essentielle dans l'évolution de ces relations et marque l'engagement de l'Algérie et de la Hongrie à construire ensemble une relation forte et durable», a-t-il précisé. M.Louh a indiqué que son département ministériel était disposé à engager «une réflexion dans ce cadre, afin d'explorer toute initiative allant dans ce sens, notamment dans les domaines de lutte contre la criminalité transnationale organisée ou encore dans le domaine de l'échange d'expériences en matière de formation et de modernisation de la justice». Il a souligné que les défis qui se posent à l'Algérie et à la Hongrie «dictent, en effet, aux ministères de la Justice des deux pays de renforcer leur coopération en matière judiciaire, pour notamment lutter contre la criminalité transnationale organisée, particulièrement le terrorisme et le trafic des stupéfiants». De son côté, le ministre hongrois a estimé que la relation algéro-hongroise «a toujours été caractérisée par une confiance mutuelle», précisant que sa visite en Algérie «vise à donner un nouvel élan» à cette relation. Il a, dans ce cadre, souligné l'importance des échanges d'expériences et la lutte commune contre toutes les formes de criminalité. Le ministre hongrois a, par ailleurs, précisé que son pays allait adopter des nouveaux Codes de procédures civiles, de procédures pénales et de procédures administratives.