Elle est ainsi la deuxième réplique importante en termes d'intensité depuis celle enregistrée dans la soirée de mercredi dernier. Une autre secousse d'une magnitude de 4,7 sur l'échelle de Richter a été ressentie, hier, à 9h 31 dans l'Algérois, Boumerdès et même en Kabylie. D'après le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag), la secousse, dont l'épicentre a été situé à 2 km au nord-ouest de Zemmouri dans la wilaya de Boumerdès, est une réplique du séisme du 21 mai 2003. Elle sera ainsi la deuxième réplique importante en termes d'intensité depuis celle enregistrée dans la soirée de mercredi dernier et qui avait fait, pour rappel, une quarantaine de blessés à Boumerdès suite à des mouvements de panique, notamment parmi les étudiants, au moment où d'autres sources ont indiqué qu'il y avait plus d'une centaine de victimes dont plusieurs avaient des fractures au niveau des membres inférieurs et supérieurs après avoir sauté des fenêtres de leurs maisons ou trébucher, puis tomber dans les escaliers. Le même vent de panique a soufflé hier matin dans la ville de Boumerdès après la secousse qui a duré plusieurs secondes, ce qui a accentué la détresse des habitants qui ont pris d'assaut quasi simultanément la rue, de peur de recevoir le toit sur leur tête. Près d'une cinquantaine de blessés ont été enregistrés à la suite de ces mouvements de panique à Boumerdès. D'après des sources proches de l'hôpital de Boumerdès, parmi la cinquantaine de blessés recensés au niveau du secteur sanitaire, huit présentaient des fractures aux jambes et aux bras, 21 autres personnes souffraient d'entorses aux chevilles. Le cas le plus grave ont indiqué les mêmes sources a été une fillette qui a dû être opérée suite à diverses fractures. Le directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géographique (Craag) a affirmé, par ailleurs, que la réplique d'hier, s'inscrit dans le cadre de l'activité normale de la terre en précisant que plusieurs autres secousses ont été enregistrées ces derniers jours. Dans l'Algérois des mouvements de panique ont été signalés juste après le tremblement de terre puis tout est redevenu normal. Aucune victime ni dégât n'a été enregistré sauf peut-être la coupure de l'électricité, notamment à Bordj El Kiffan où le courant n'a pas été rétabli dans plusieurs quartiers en fin d'après-midi d'hier. Il faut savoir que la secousse a été ressentie jusque dans la ville de Béjaïa à près de 300 km de l'épicentre. A Tizi Ouzou, distante de Boumerdès d'environ 50 km, la réplique a pareillement été fortement ressentie par la population, notamment à Tadmaït, Draâ Ben Khedda et au niveau du chef-lieu de wilaya. Aucun blessé ni dégât n'a été enregistré dans cette région, précisent des sources locales. Depuis donc mercredi dernier, l'activité sismique semble reprendre au nord du pays. Le phénomène est tout à fait ordinaire. Nous l'avons, certes, découvert tardivement, mais devant cela, une seule solution «ne pas céder à la panique» car personne, aucun scientifique au monde ne peut prédire ni contrôler l'activité sismique de la terre. D'après le Craag, le phénomène des tremblements de terre dans le nord du pays date de 1365. Depuis, une vingtaine de séismes de forte intensité ont été enregistrés et avaient fait des milliers de morts. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que plusieurs séismes ont été enregistrés hier, notamment en Tunisie et en Europe. En Tunisie, le séisme d'une magnitude de 3,7 degrés sur l'échelle de Richter a été signalé du côté de la ville côtière de Korba, dans le gouvernorat de Nabeul, et n'a fait ni victimes ni dégâts. Dans le sud-ouest de l'Allemagne, c'est une autre secousse d'une magnitude de 5,4 degrés qui a ébranlé la région de Fribourg-en-Brisgau, a indiqué hier l'Office de géologie du Bade-Wurtemberg, repris par l'APS. Le séisme, dont l'épicentre a été localisé à Waldkrich, dans le canton d'Emmendingene n'a pas fait de dégâts ni de victimes, précisent les mêmes sources. Le même séisme, indique-t-on également, a même été ressenti en France, puisqu'une secousse tellurique de 4,9 sur l'échelle ouverte de Richter a été enregistrée au même moment dans le nord-est de la France, précisément en Alsace, d'après l'Observatoire des sciences de la terre de Strasbourg. Samedi dernier vers 10h 30, c'est au tour de région de Nador, dans le nord du Maroc, d'être secouée par un séisme de 5 degrés. Selon le laboratoire marocain de géophysique, l'épicentre de cette secousse a été localisé près de la localité d'Ouled Daoud sans faire heureusement de victimes. En Algérie, le directeur du Craag a affirmé que la secousse de ce dimanche et celle du 1er décembre dernier, et qui ont été enregistrées dans la même zone épicentrale du choc principal du 21 mai 2003, sont parmi les dernières répliques du choc initial.