Depuis son installation, «le FCE ne s'est jamais mêlé de politique» a affirmé son président. «Nous sommes venus en Algérie pour finaliser les voies de faisabilité de nombre de projets communs» c'est en ces termes que Kaci Kacem Aït Yala, président de Caci-France a expliqué à L'Expression le but de sa visite en Algérie à la tête d'une délégation de 30 opérateurs économiques émanant de la communauté algérienne établie à l'étranger. Aït Yala, qui se trouvait aux côtés de Mme Tokia Saïfi, ancienne ministre et députée au Parlement européen, a assisté hier à une réunion d'évaluation du point de vue situation dans lequel évoluent les perspectives de participation de la communauté algérienne établie en France en particulier et en Europe en général à l'effort de développement et de diversification économiques de l'Algérie mis en branle en cette période de dégringolade des prix du pétrole, source principale des revenus du pays. A l'issue de cette rencontre organisée par le Forum des chefs d'entreprise (FCE), le président de Caci-France a ajouté que «l'on sait aujourd'hui quel sera notre business-plan pour l'année 2016. Celui-ci comportera l'implantation d'unités de fabrication de produits et d'unités commerciales proprement dites. Toutes ces étapes, a-t-il dit, ont des valeurs ajoutées devant être développées et orientées vers l'exportation selon la règle économique de gagnant-gagnant.» Le président de Caci-France, 1ère Chambre de commerce de l'Algérie en France, a souligné que l'objectif est de créer «un axe structurant comme celui qui lie Berlin à Paris». Pour ce faire, il est nécessaire de mobiliser la diaspora algérienne établie en France et ailleurs et l'amener à opérer un transfert de la forte manne financière axée vers l'investissement et ce, à travers des accompagnements de la Caci. Il dira également que «le Maroc engrange plus de neuf milliards d'euros par an et que la Tunisie absorbe un transfert de deux milliards d'euro et d'affirmer que l'Algérie peut atteindre un montant de 15 milliards d'euros». Résumant les rencontres auxquelles la délégation a participé, il citera les ministères de l'Intérieur, différentes instances nationales à caractère économique, l'ambassade de France...Aït Yala a informé que d'autres rendez-vous étaient programmés pour la journée d'hier dont les ministères de l'Industrie, du Commerce, de la Santé et de la Population, et notamment celui des Finances avec lequel seront abordées les questions liées aux transferts des capitaux détenus par la diaspora algérienne établie en France. Dans une brève déclaration sanctionnant ces travaux, le présiden,t du FCE, Ali Haddad, a martelé que «le Forum ne s'est jamais mêlé de politique». Par ailleurs, il est à rappeler qu'une rencontre économique algéro-suisse organisée par l'ambassade suisse et le FCE, a eu lieu hier à Alger. Y ont pris part notamment le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb et la secrétaire d'Etat à l'Economie du département fédéral suisse de l'Economie, de la Formation et de la Recherche, Mme Gabrielle Ineichen-Fleish.