1000 délégués à l'environnement ont été désignés au niveau de chaque établissement. La première rencontre nationale des délégués à l'environnement s'est tenue, hier à l'hôtel Sheraton en présence du ministre du l'Environnement, qui lors de son intervention a tenu à clarifier les missions et les tâches des ses agents en insistant sur l'application d'un plan d'intervention dans chaque entreprise, relatif à la prévention de l'environnement industriel et les perspectives de dépollution. En effet, suite à la loi n°03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable, 1000 délégués à l'environnement ont été désignés au niveau de chaque établissement classé ayant au moins une installation soumise à autorisation. Ces derniers ont été choisis parmi les cadres de l'entreprise, en raison de leurs compétences dans le domaine de l'environnement et seront rattachés à la direction générale de l'entreprise. Plusieurs missions leur ont été attribuées, notamment la gestion de l'environnement au sein de l'entreprise tout ce qui concerne la gestion des déchets solides, liquides et gazeux, l'autocontrôle des rejets et l'autosurveillance des systèmes des équipements antipollution, l'application de la réglementation environnementale au niveau de l'entreprise, la mise en oeuvre des plans d'organisation interne, la sensibilisation et la formation du personnel et enfin la contribution à la mise en oeuvre des plans particuliers d'intervention. En clair, ces délégués seront l'interface entre les autorités et l'entreprise en ce qui concerne la protection de l'environnement à l'intérieur de l'établissement. A vrai dire, l'Etat a pris conscience du danger que représente les industries dans notre pays, notamment les fuites accidentelles de produits dangereux, qui avec leur vieillissement, risquent d'engendrer à l'avenir de graves incidents pour l'environnement. Selon les déclarations de Cherif Rahmani, ministre de l'Environnement, 60 établissements sont considérés comme étant dangereux par les substances qu'ils produisent ou encore le lieu où ils se trouvent. Le ministre, afin de sensibiliser davantage les délégués de l'environnement présents à la réunion, présente les résultats d'une étude effectuée en 2003 et qui indique que 220 millions de m3 de substances dangereuses et 323.000 tonnes de déchets solides, sont produits chaque année en Algérie dont 40% de ces déchets sont cancérigènes. La région de l'Est est la plus productive de ces substances en l'occurrence 46% suivie par l'Ouest à 26%, puis la région du Centre 21%. Pour finir, le ministre a indiqué que l'Algérie perd 3,7 milliards de dollars du PIB par an afin de réparer les dégâts concernant l'environnement et la santé des citoyens.