Un record de participation Militaires, civils et humanitaires sont en conclave à Alger depuis hier et ce jusqu'au 19 du mois en cours pour étudier les meilleurs moyens qui permettent de préserver les droits des civils et les protéger au mieux lors des conflits armés. L'Algérie exportatrice de paix et de stabilité est pour une semaine le pays du droit international humanitaire. En effet, notre pays abrite depuis hier, et ce jusqu'au 19 novembre prochain, la 9eme édition de l'Atelier pour officiers supérieurs sur les règles internationales régissant les opérations militaires (Swirmo). Militaires, civils et humanitaires sont ainsi en conclave durant toute la semaine en cours à l'Ecole nationale préparatoire aux études d'ingénieur Badji Mokhtar - Enpei de Rouiba afin de trouver les outils qui leur permettront de mieux faire respecter les lois régissant les opérations militaires. Mais aussi, pour mettre l'accent sur l'intégration du droit international dans le processus de prise de décision pendant des combats ou des opérations de maintien de l'ordre. Le coup d'envoi de cette 9ème édition qui a connu le record de participation depuis son lancement en 2007, a été donné conjointement par le général -major Chérif Mohamed Zerrad au nom du général de corps d'armée Gaïd Salah, et le président du Comité international de la Croix-Rouge (Cicr), Peter Maurer. Ce dernier n'a pas omis de faire part de sa satisfaction de voir l'Algérie être le premier pays arabe et second pays africain a accueillir l'événement. «Cette formation qui sera dispensée par le Cicr au profit de plus de 80 officiers supérieurs issus de nombreux pays, en collaboration avec le gouvernement et le ministère de la Défense nationale, s'inscrit dans le cadre des relations stratégiques avec l'Algérie en tant que partenaire stratégique de longue date et avec lequel nous voulons renforcer les liens», a-t-il souligné avant de faire part de son plaisir de voir le record de participation atteint à Alger avec 87 officiers représentant 64 pays, et ce en plus de quatre ONG. La satisfaction de Peter Maurer de voir Alger accueillir cet événement est d'autant plus grande du fait qu'il considère notre pays comme le berceau du droit international humanitaire avec l'Emir Abdelkader. «Chaque fois que je viens en Algérie je veux rendre hommage à la mémoire de l'Emir Abdelkader et à la grandeur de son action. Si l'histoire du Cicr et la naissance du droit international humanitaire moderne remontent à plus de 150 ans, l'esprit de ce droit n'avait rien de nouveau quand Henry Dunant a créé l'institution et préparé le terrain pour l'adoption des conventions de Genève», a-t-il tenu à rappeler dans son discours d'ouverture. C'est dans le même esprit que le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Gaïd Salah a tenu son discours qui a été lu en son nom par le directeur du département de l'emploi et de la préparation à l'ANP, le général-major Chérif Mohamed Zerrad. «La loi régissant les guerres est depuis toujours ancrée dans la culture algérienne. Et ce qu'a fait l'Emir Abdelkader aux prisonniers durant sa lutte contre la colonisation n'est que la preuve de cet ancrage. Cela en plus de sa protection des chrétiens maronites quand il était exilé en Syrie», a-t-il soutenu. «Il ne faut aussi pas oublier que le leader du droit humanitaire international Henry Dunant a vécu en Algérie dans la ville d'El Eulma. Il a été très affecté par les souffrances des autochtones sous l'emprise de la colonisation. Il s'est nourri de leurs valeurs profondes, avant de voir les souffrances de la guerre lors de la bataille de Solférino», a-t-il poursuivi avant de revenir sur les objectifs de cette session de formation. «L'objectif de cette réunion consiste à apporter des conseils aux militaires, discuter avec eux du respect et de l'application du droit international humanitaire, mais aussi des problèmes concrets auxquels ils font face», a-t-il attesté. «Aussi, ces cours permettront d'avoir des échanges sur une meilleure articulation des soucis humanitaires par rapport aux armées et aux porteurs d'armes (militaires)» a-t-il ajouté non sans mettre en exergue l'importance de la chose en cette période de troubles et de conflits que connaît la planète. En rassemblant des officiers supérieurs du monde entier afin qu'ils se penchent sur le droit des conflits armés et le droit international des droits de l'homme, Swirmo offre ainsi une dynamique unique, propice à l'échange d'expériences, de résultats et de bonnes pratiques dans un environnement véritablement international, tout en donnant aux participants l'occasion d'élargir leurs vues sur le droit dans un contexte opérationnel concret...