Ryad Mahrez a été auteur de deux passes décisives samedi dernier Les Verts ont été méconnaissables en première mi-temps avant de se reprendre en seconde période terminant ainsi la première manche sur le score de parité de deux buts partout. Le match aller du second tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 (Zone Afrique) contre la Tanzanie, samedi dernier, au National Stadium de Dar Es-Salaam (2-2) a été très difficile pour la sélection algérienne. Et les Verts ne sont revenus au score que grâce au bon coaching du sélectionneur Gourcuff. Le début du match a été vraiment catastrophique pour les Verts qui ont été copieusement dominés par des joueurs tanzaniens aussi rapides qu'ils ont confondu vitesse et précipitation. La sélection algérienne de football en défense, algérienne à été vraiment malmenée au point où on craignait vraiment le pire, a savoir terminer le premier half avec une lourde défaite. Au passage, il faut le consigner: les Verts ont vraiment eu beaucoup de chance de par la très mauvaise concertation des joueurs tanzaniens à l'approche des buts, lequels ont raté pas moins de 12 occasions nettes de scorer. Et là, le gardien de but Raïs M'Bolhi, a été le véritable héros avec ses arrêts décisifs faisant reculer l'échéance jusqu'à la 43e minute où Elias Maguri a ouvert la marque. Mandi était absent et manquait visiblement d'assurance lui qui vient de revenir de blessure. Medjani, lui, a été submergé par la multitude d'attaques de Samatta et ses compatriotes. Zeffane n'inspirait pas vraiment confiance alors que Faouzi Ghoulam était surtout préoccupé par l'insaisissable Ulimengu. Le tout, ajouté au manque de coordination entre les lignes et leur large espace faisant le bonheur des joueurs tanzaniens, on comprend dès lors parfaitement la domination des Tanzaniens en cette première mi-temps où les Verts sont passés vraiment devant une véritable catastrophe. Car ils auraient bien pu concéder cinq buts sans qu'on ne s'étonne, tellement l'évolution des Verts a été la plus mauvaise de tous les matchs de la sélection algérienne en officiel. Côté, milieu de terrain, on notera les pertes de balles aussi vite qu'elles étaient récupérées, sans oublier l'absence de Mesloub. Ce qui explique que Belfodil combattait seul du côté gauche manquant visiblement de soutien. Dans de telles conditions, Slimani ne pouvait donc rien faire. Avec un seul but concédé en première mi-temps, les Verts ont donc été bien chanceux! En seconde période, soit celle dite des «entraîneurs», Christian Gourcuff a montré qu'il sait très bien lire, analyser et faire les bons choix. Gourcuff commence par remplacer Belfodil par Bentaleb. Ce dernier permet de donner le plus offensif qui a permis aux Verts d'effectuer une rentrée bien animée. Les Verts prennent le jeu à leur compte avant de sombrer dans le jeu décousu. La très mauvaise pelouse du stade de Dar Es-Salaam ne permettait vraiment pas à Guedioura, Mahrez et autre Taider and Co de jouer les passes courtes et les déviations qui font la véritable force de frappe de la sélection algérienne. Les consignes du coach entre les mi-temps ont été bien assimilées par Mesloub et ses compatriotes qui ont changé complètement leur jeu en seconde période donnant du fil à retordre aux Tanzaniens qui ont reculé pour mieux surprendre. Et c'est ce qui est arrivé lorsque l'inévitable Sammatta s'engouffre dans les 18 mètres pour planter le second but (55è). Or, c'est justement ce deuxième but qui incita Gourcuff à effectuer le changement de Taïder, dépassé, par Belkaroui pour stabiliser quelque peu le secteur défensif dans son ensemble. La défense algérienne montre toujours des signes de manque d'assurance et cela aurait pu bien valoir des buts à M'Bolhi qui reste, heureusement, très vigilant. Le keeper algérien a été également aidé par le manque de concentration des joueurs tanzaniens qui jouaient avec facilité mais avec précipitation surtout. Il a fallu attendre les 20 dernières minutes du jeu pour voir chez les Algériens ce sursaut d'honneur qui leur permet d'abord de réduire la marque par ce but, ô combien précieux, de Slimani (les délivrant de ce doute qui s'était installé au sein du groupe qui, vaillamment poursuit sa «bataille» sur une mauvaise pelouse. Quatre minutes plus tard, le même Slimani dribble le gardien avant d'ajuster son tir pour marquer le but égalisateur. L'Algérie revient de loin. Le coaching de Gourcuff est bien gagnant dans la mesure où les Verts ont réussi à revenir à la marque en l'espace de seulement quatre minutes. Le travail terminé, Slimani est donc remplacé par la suite par Bounedjah dans l'espoir d'un troisième but, en vain. Les Verts ont été méconnaissables en première mi-temps avant de se reprendre en seconde période terminant ainsi la première manche sur le score de parité de deux buts partout. Au passage, il faut surtout ne pas oublier le très bon arbitrage du Malien Mahamadou Keita. Paramètre très important sur les terrains d'Afrique. Le bon arbitrage de Keita et ses compatriotes Balla Diarra et Drissa Niare a favorisé le retour de loin des Verts. Les Verts ont donc enregistré un nul salutaire à Dar Es-Salaam; un résultat leur permettant de prendre une belle option avant le match retour prévu mardi prochain au stade Mustapha-Tchaker de Blida à partir de 19h15. Alors que Gourcuff a enregistré pas moins de cinq cadres absents lors de cette première manche pour cause de blessure, il compte bien récupérer, pour le match retour décisif, au moins deux des cinq à savoir Brahimi, l'homme-clé du technicien français ainsi que Boudebouz pour le rôle qu'il joue au sein du groupe Algérie. D'ailleurs, en conférence de presse d'après-match, le coach Gourcuff n'a pas omis de déclarer que «J'espère vraiment que Brahimi sera là, parce qu'il est vraiment important pour fluidifier le jeu.»