Le technicien français est revenu sur plusieurs sujets qui entourent son équipe Tout en sachant que son poste de sélectionneur lui interdisait de priver d'informations les Algériens qui vouent une passion sans limite envers l'EN, le coach des Verts déplore ce trop-plein médiatique parfois marqué par des rumeurs sans fondement. Après s'être exprimé via un communiqué publié par le site de la Fédération algérienne de football, et repris par l'ensemble de la presse nationale, Christian Gourcuff a accordé mercredi dernier avant son retour en France, un long entretien à nos confrères du service des sports de la Chaîne III. Une interview diffusée avant-hier matin sur les ondes de la Radio nationale en langue française au cours de l'émission sportive hebdomadaire «Football Magazine», et à travers laquelle le technicien français est longuement revenu sur plusieurs points importants et qui lui tenaient à coeur. Gourcuff qui a donc désormais pour mission majeure, celle de qualifier à son tour l'EN pour une phase finale de le coupe du monde, et dont les joutes sont prévues en 2018 en Russie, a d'abord estimé qu'il avait aussi pour objectif de bien préparer la participation des Verts à la CAN 2017. Le sélectionneur national souhaite ainsi préparer le prochain Mondial, en mettant à profit la présence des Fennecs au Gabon, d'autant plus que l'EN est bien partie pour se qualifier à la prochaine CAN. Christian Gourcuff est aussi revenu une fois de plus sur cette dernière double confrontation algéro-tanzanienne, en insistant beaucoup sur le fait qu'il n'y avait pas photo entre le match de Dar Es-Salaam où les Verts ont arraché un match nul pratiquement miraculeux à ses yeux, et celui de Blida, au cours duquel, selon lui, la sélection nationale a pu s'exprimer sous son vrai visage. Pour Christian Gourcuff, il était important que l'EN soit confrontée à des conditions très difficiles, comme cela a été le cas aussi au Lesotho, et qu'à Dar Es-Salaam, elle a ainsi prouvé qu'elle avait du caractère. Toujours concernant l'EN, l'actuel patron technique des Verts, est convaincu que cette sélection algérienne avec Yacine Brahimi, n'a souvent rien de comparable ni de meilleur sans l'actuel sociétaire du FC Porto. Le match retour Algérie-Tanzanie serait selon Christian Gourcuff, la copie fidèle de ce qu'il a toujours prôné dans sa vision de technicien de longue date. Concernant le football national, Gourcuff, choqué, a déploré avec force et un très profond regret, la violence et la haine qui sévissent un peu partout à travers de nombreux stades de football, et cela constitue aujourd'hui un frein considérable à l'essor et l'épanouissement de ce sport en Algérie. Gourcuff s'est dit avoir été agréablement surpris par la gentillesse de beaucoup d'Algériens rencontrés par ses soins depuis son arrivée en Algérie, et avec lesquels il a souvent communiqué sans le moindre problème. Tout en sachant bien que son poste de sélectionneur lui interdisait de priver d'informations des millions d'Algériens qui vouent une passion sans limite envers l'EN, Christian Gourcuff déplore toutefois ce trop-plein médiatique parfois marqué par des rumeurs sans fondement, et qui font croire que rien ne va au sein de l'EN. D'ailleurs, au sujet des joueurs locaux régulièrement convoqués en sélection par ses soins, le technicien français a encore rappelé que cette catégorie de footballeurs s'est toujours bien intégrée dans le groupe, malgré les différences d'ordre culturel qui existent parfois aujourd'hui entre certains d'entre eux. Gourcuff souhaite qu'on cesse de parler des footballeurs algériens formés en France ou ailleurs, et ceux qui jouent régulièrement dans le championnat algérien car ils portent tous un seul maillot, celui de l'Algérie. Pour le sélectionneur actuel, les joueurs algériens locaux ne sont guère de simples faire valoir, il y a juste aujourd'hui une forte concurrence au sein de l'EN, et qu'il va falloir tout simplement gagner ses galons. Christian Gourcuff a enfin reconnu ressentir une profonde frustration de ne point pouvoir contribuer davantage à l'essor du football algérien, notamment sur le plan national. Il est vrai qu'en la matière, tant que notre sport-roi national continuera d'être marqué par la violence, et surtout cette haine qui commence à prendre de l'ampleur sous toutes ses formes, notre football subira davantage de dégâts et beaucoup de gâchis.