Le danger acridien plane toujours sur les régions sud du pays. En effet, les wilayas de Ouargla et Ghardaïa connaissent ces derniers jours d'importantes infiltrations d'essaims de criquets pèlerins. La ville de Ouargla a été envahie vendredi dernier par des vagues de criquets rouges qui ont investi les rues principales et les marchés publics. Un grand nombre d'acridiens, au volume important, a été vu à travers les artères, les places publiques, les arbres et les espaces verts. Ces insectes ont même pénétré dans les habitations, obligeant les ménagères et les enfants à utiliser des moyens de lutte rudimentaires. D'autres essaims de criquets pèlerins ont envahi le marché hebdomadaire de la ville de Ouargla qui accueillait un grand nombre de citoyens venus faire leurs emplettes. Par ailleurs, dans la journée de mardi dernier une infiltration d'essaims de criquets pèlerins, qualifiée de «très sérieuse», a été observée dans les localités de Hassi Lefhal et El Ménéa dans la wilaya de Ghardaïa. Des populations ailées immatures, d'une grande densité, selon les mêmes responsables, ont fait une échappée à partir du flanc sud/est de la wilaya pour infester plus de 3000 hectares se trouvant hors des zones agricoles. Pour faire face à cette situation, des opérations de traitement par voie d'épandage aérien et terrestre ont été entamées dès l'apparition des criquets migrateurs et se poursuivent activement par des équipes combinées de lutte anti-acridienne qui ont mobilisé deux aéronefs, un camion aménagé et deux véhicules tout-terrain appartenant aux services des forêts. 31.220 hectares ont, jusqu'ici, été traités par le dispositif de lutte antiacridienne mis en place dans la wilaya de Ghardaia durant cette campagne automnale. Plus de 1 500 agents de l'Institut national de protection des végétaux (Inpv), des forêts, des services de l'agriculture ainsi que les agriculteurs et volontaires sont sur le terrain avec des moyens de lutte terrestre essentiellement.