Il a été décidé de mettre en place six groupes de travail et de lancer prochainement les travaux qui seront évalués lors de réunions, à Alger ou à Bruxelles. Les participants à la 14e Rencontre interparlementaire algéro-européenne ont convenu, jeudi dernier à Bruxelles, de constituer des groupes de travail sur des thématiques «d'intérêt commun», réitérant leur volonté de se rencontrer «régulièrement» pour un échange de vues sur les questions d'actualité dans la région et de «consolider» la coopération parlementaire. Les parlementaires algériens et leurs homologues européens ont décidé de mettre en place six groupes de travail et de lancer prochainement les travaux qui seront évalués lors de réunions, à Alger ou à Bruxelles, du bureau de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe au Parlement européen. Le premier groupe de travail se penchera sur la question du soutien des réformes et de la mise en oeuvre du programme Spring d'appui à la gouvernance économique et politique de l'Algérie. Il examinera également la problématique de la diversification de l'économie, ainsi que le soutien aux petites et moyennes entreprises. Le deuxième groupe traitera de la question de l'éducation, la formation professionnelle, la recherche scientifique et l'emploi alors que le troisième groupe étudiera la problématique de la sécurité énergétique de l'Algérie et de l'Union européenne. La relance du système de santé algérien, les défis sécuritaires dans l'espace euro-maghrébin, ainsi que la migration et la circulation des personnes seront traités, respectivement, par le 4è, 5è et 6è groupe. La 14e Rencontre interparlementaire algéro-européenne, organisée à l'initiative de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe au Parlement européen, a permis aux parlementaires algériens et européens d'échanger les vues sur les crises actuelles en Méditerranée, notamment sur la Syrie, la Libye, la Palestine et le Sahara occidental. Réaffirmant la position officielle de l'Algérie reposant sur le principe de non-ingérence dans les pays souverains, les parlementaires algériens ont souligné que «la solution à tout conflit est d'abord politique». Intervenant lors des travaux de cette rencontre, le vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN) et président du groupe parlementaire d'amitié Parlement algérien-Parlement européen, Berrabah Zebbar, a rappelé que les positions de l'Algérie par rapport à la question du Sahara occidental sont «constantes» et «fermes», soulignant que celle-ci relève d'un problème de décolonisation. Il a estimé, à ce propos, que la solution «idoine» à la question du Sahara occidental est l'application des résolutions des Nations unies qui ont accordé au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination, appelant l'organisation onusienne à assumer ses responsabilités en mettant fin à cette colonisation, conformément aux dispositions de sa Charte. Evoquant la Palestine, M.Zebbar a affirmé que l'instauration d'une paix durable au Proche-Orient passe par le respect des résolutions onusiennes et par l'appui à l'initiative arabe de paix de 2002 pour la création d'un Etat palestinien. Le président du groupe parlementaire d'amitié Parlement algérien-Parlement européen, a préconisé, en outre, «une solution pacifique» à la crise syrienne, rejetant toute intervention étrangère qui ne fera, a-t-il dit, qu' «aggraver la situation». Il a plaidé, par ailleurs, pour le renforcement du processus de consultations entre les deux Parlements dans l'optique de «renforcer des relations positives» et de construire «un partenariat solide», suggérant de transformer l'Accord d'association Algérie-UE en «accord stratégique». Le président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe, Pier Antonio Panzeri, a reconnu que de «graves erreurs ont été commises» par la communauté internationale qui a sous-estimé, a-t-il dit, les conséquences d'une intervention directe, notamment en Irak et en Libye. Il a souligné, à ce propos, la nécessité de «tirer les leçons des erreurs» et de «penser à une stratégie avec les pays de la rive sud» de la Méditerranée pour trouver une solution aux conflits qui persistent. M.Panzeri a salué, par ailleurs, les efforts déployés par l'Algérie pour la consolidation de l'Etat de droit et le respect des libertés citoyennes, estimant que le projet de révision constitutionnelle en est «le meilleur témoin». Rappelant «les liens «anciens» et «étroits» que l'Europe entretient avec l'Algérie pour des considérations liées à la proximité géographique, à l'histoire et surtout aux liens économiques et d'autre part à la volonté commune de leur renforcement dans l'intérêt mutuel, Bernard Savage du Service européen d'action extérieure, a annoncé qu'un nouveau round du dialogue algéro-européen de haut niveau sur l'énergie est en préparation.