Selon le ministre du Commerce, ce sont les spéculateurs qui provoquent l'augmentation des prix des fruits et légumes. Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a, jeudi dernier à Alger, dénoncé vigoureusement les spéculateurs qu'il accuse de faire des pressions sur le marché pour maintenir les prix élevés. En effet, il a affirmé que les propriétaires de chambres froides procédaient au stockage de produits agricoles de large consommation pour faire pression sur le marché et maintenir les prix élevés. «Certains propriétaires de chambres froides procèdent au stockage pour alimenter la spéculation», a-t-il précisé, répondant à une question orale à l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les fluctuations des prix des fruits et légumes et les mesures prises pour contrer la spéculation. Il a, en même temps, dégagé toute responsabilité de l'Etat par rapport à ce scénario qui se répète chaque année et qui pénalise, selon nombre d'observateurs, aussi bien les agriculteurs que les consommateurs, notamment les petites bourses. «La spéculation sur le marché se fait au niveau de ces structures. Nous avons constaté qu'il y avait beaucoup de produits qui sont stockés pour faire pression sur le marché et maintenir les prix élevés», a-t-il constaté. De ce fait, le contrôle des chambres froides est devenu, désormais, «un impératif», selon le ministre. Il a cité, entre autres, l'installation de cellules de veille au niveau central, régional et de wilaya qui seront chargées du suivi quotidien du développement du marché et de l'intensification du contrôle des chambres froides et des marchés de gros et de détail des fruits et légumes. Le premier responsable du secteur du commerce a également fait savoir que, dans ce sillage, plus de 2260 chambres froides ont été inspectées dans le cadre de cette opération en vue de contrôler le stockage des produits agricoles, notamment la pomme de terre. «Quelque 9400 interventions ont été enregistrées au niveau des marchés de gros qui ont permis de relever 300 infractions. 38.000 interventions ont été effectuées au niveau des marchés de détail qui ont permis d'établir plus de 1400 infractions» a-t-il détaillé en soulignant que ces mesures ont contribué à «stabiliser plus ou moins les prix des fruits et légumes cette année par rapport aux années écoulées». Toujours dans le cadre de la lutte contre la spéculation, M.Belaïb a rappelé la mise en place de structures commerciales appropriées à l'instar de huit marchés de gros de fruits et légumes à Aïn Defla, Mascara, Sétif, Mila, Guelma, Djelfa, et Ouargla à même de créer entre 20.000 et 24.000 emplois permanents.