Afripol fonctionnera conformément aux principes démocratiques de respect des droits de l'homme et de la bonne gouvernance. Coopération policière africaine avec Afripol, comme riposte collective à la menace terroriste et du fléau transfrontalier. Tel a été l'axe principal des travaux de la réunion des directeurs et des officiers de police africains, hier à Alger. Sur le terrain, Afripol se décline comme une organisation de coopération policière africaine similaire à d'autres organisations existantes à l'instar d'Europol, Aseanapol et Améripol. Il est à rappeler que le projet Afripol a pris naissance lors de la 22ème Conférence régionale africaine d'Interpol en 2013. Il a été inscrit dans les conclusions des travaux de la 4e réunion de la commission ad-hoc de l'opérationnalisation du projet Afripol en 2015. La proposition, dont l'Algérie est à l'origine, a été pleinement partagée par les différentes organisations policières régionales de l'Afrique et soutenue par le Comité spécialisé de la défense et de la sûreté et la sécurité (Ssdss) de l'Union africaine, lors de sa 7ème rencontre ordinaire tenue à Addis-Abeba, le 14 janvier 2014, les 41 pays africains ont manifesté leur solidarité et leur volonté pour que l'Algérie y joue le rôle de leadership sur les scènes africaine et internationale. Dans ce sens, le Dgsn, Abdelghani Hamel a tenu à expliquer les grandes lignes du fonctionnement d'Afripol en précisant qu'«Afripol fonctionnera conformément aux principes démocratiques de respect des droits de l'homme et de la bonne gouvernance, sans ingérence aucune dans les affaires intérieures des Etats membres et dans le respect total de leur législation nationale». Et d'ajouter: «J'invite à ce titre, les délégués à faire prévaloir l'intérêt commun qui anime notre action, pour garantir la réussite de nos travaux et permettre de soumettre le rapport et les documents approuvés par notre conférence», au prochain sommet des chefs d'Etats et des gouvernements africains, prévu au mois de janvier 2016. La tâche allouée à l'Afripol, dont le siège sera implanté à Alger, précisément à Ben Aknoun, sera de renforcer la coopération entre les polices africaines et de traduire par l'échange d'informations, de pratiques et de techniques pour lutter contre le terrorisme, et la criminalité organisée. Tous les chefs de polices africaines participants convergent vers le même exposé des motifs, à savoir: l'adoption d'une vision globale permettant d'améliorer l'efficacité et l'efficience des services de police africains, l'élaboration d'une stratégie africaine harmonisée de lutte contre la criminalité, couvrant la conception, la mise en oeuvre, l'évaluation et la coordination, le renforcement des capacités analytiques des polices africaines en matière d'évaluation des menaces criminelles et d'élaboration de réponses appropriées, le développement des capacités des polices africaines, notamment à travers des programmes de formation policière ciblée, la mise à niveau des compétences, des moyens scientifiques et technologiques et des capacités d'intervention des polices africaines, à travers l'assistance technique mutuelle dans la formation et la consolidation de la coordination des forces de police déployées dans le contexte des opérations de soutien de la paix.A ce titre, le ministre de l'Intérieur M.Noureddine Bedoui a estimé qu'Afripol doit être un cadre essentiel pour faire converger les visions de lutte contre le terrorisme, et devrait constituer une coalition stratégique dans ce sens. «Afripol doit être l'occasion pour consolider les relations entre les pays africains, dans le but de constituer une réponse forte et globale à la menace terroriste mondiale».