Le ministre de l'Industrie a invité les opérateurs économiques iraniens «à profiter des opportunités d'investissement offertes par l'Algérie...». Fortes, depuis quelques années, sur le plan politique, les relations entre l'Algérie et l'Iran pèchent néanmoins par leur faiblesse sur celui économique. Une «anomalie» dont semblent être conscients les opérateurs économiques algériens et iraniens qui ont pris part au Forum économique algéro-iranien tenu les 16 et 17 du mois en cours. Ceux-ci ont, en effet, convenu, comme l'a annoncé Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, «de la relance, d'ici juin 2016, du comité mixte algéro-iranien pour l'industrie». Une annonce qui traduit le choix fait par les responsables des deux pays de renforcer leurs relations par le développement de leurs partenariats économiques, notamment sur le plan industriel: le comité en question étant perçu, pour reprendre les propos de Abdessalem Bouchouareb prononcés à l'ouverture des travaux dudit Forum économique qui s'est déroulé en marge de la tenue de la 2ème session de la Haute-commission mixte algéro-iranienne, «comme un mécanisme régulier et efficace de coopération industrielle entre l'Iran et l'Algérie». Pour rappel, la création de «ce mécanisme remonte à l'année 2003. Sauf que, depuis, selon Abdessalem Bouchouareb, lui-même, «ce mécanisme» a été fort peu sollicité. D'où, à l'évidence, sa relance annoncée. Emboîtant le pas à son Premier ministre, le ministre de l'Industrie a invité les opérateurs économiques iraniens présents à ce forum «à profiter des opportunités d'investissement offertes par l'Algérie dans un cadre mutuellement bénéfique». Non sans leur rappeler «les efforts déployés par le gouvernement pour améliorer le climat des affaires en Algérie». Et non sans leur annoncer que celui-ci «allait déployer tous les efforts nécessaires pour (leur) assurer les conditions idoines à même de les aider à y réaliser des projets de partenariats concrets et durables». Mais également pour «lever toutes les contraintes qui peuvent entraver la coopération industrielle entre les entreprises des deux pays». Une coopération que Abdelmalek Sellal et Abdessalem Bouchouareb ont, tous deux, souhaité toucher, outre le secteur de l'industrie, ceux «de l'agriculture, des mines et des technologies de l'information et de la communication». Parmi les autres atouts que les deux responsables algériens ont fait miroiter aux opérateurs économiques iraniens pour les inciter à venir s'installer dans notre pays, la possibilité qu'ils puissent, ce faisant, «accéder, via l'Algérie, à de grands marchés dans la région».