Lors d'un point de presse bien animé, les organisateurs expliquent les raisons de cette suspension. Le concert tant attendu de Gnawa diffusion, prévu pour le 16 décembre à la salle Harcha, n'aura pas lieu et ce, à cause du différend opposant les organisateurs de ce concert, le collectif Lizantien et la boîte de production Taba Tatour. En effet, c'est avec beaucoup de regret que cette décision a été prise par les organisateurs représentés par Nadjib Mezouani...qui a, en cette circonstance, convié les journalises à un point de presse animé lundi dernier, à la salle Frantz Fanon afin de livrer les véritables raisons de cette résiliation. «Le désaccord réside entre nous et la manager du groupe, Charlotte Darnal, qui nous a demandé, dans le premier contrat qui nous relie, la somme de 600 euros. Elle a même touché la moitié du cachet. Or ce concert qui était prévu pour le 11 du mois précédent, a été annulé, à l'instar de toutes les autres activités culturelles, par un décret présidentiel suite au décès du président palestinien Yasser Arafet.» «Face à ce cas de force majeure, nous étions dans l'obligation de reporter ce concert au 16 décembre, selon la libération de la salle Harcha, et nous avons à maintes reprises demandé à Mme Darnal une copie attestant le renouvellement du contrat. Mais notre requête est restée lettre morte. Cependant, à notre grande surprise, dans la nuit du samedi à dimanche, elle nous envoie une copie, nous réclamant 60 % des bénéfices, tout en nous sommant de lui envoyer les billets d'avion», explique Nadjib, avant d'ajouter: «Elle voulait nous mettre devant le fait accompli, chose qu'on n'a pas admise». Le collectif Lizantien tentera de s'expliquer directement avec le groupe Gnawa par le biais du leader du groupe Amazigh Kateb. Les négociations sont ouvertes avec ce dernier, car les organisateurs sont bien décidés à maintenir leur engagement, à savoir inviter le public à assister au concert de gnawa diffusion. Pour ce qui est des places qui ont été achetées, Nadjib précise enfin «que tout n'est pas perdu mais au pire des cas, les places achetées à 500 DA seront remboursées ultérieurement. Par ailleurs, les tickets sont valables pour le concert de Gaâda et Cheikh Sidi Bémol, ce rendez-vous est prévu pour le 20 janvier». Signalons enfin que ce différend risque de prendre des ampleurs bien plus complexes. Une histoire qu'il faut suivre de très près car l'affaire risque de finir devant les tribunaux.