Des cadres du RCD étaient présents en force à cette rencontre culturelle qui a sans doute une facette politique incontestable. La séance de vente dédicace, animée par l'écrivain et ancien président de l'Assemblée populaire nationale, Karim Younès, à la librairie Cheikh de Tizi Ouzou, a été marquée par la présence en force de cadres de deux partis politiques: le Front de libération nationale et le Rassemblement pour la culture et la démocratie. En effet, des cadres du RCD étaient présents en force à cette rencontre culturelle mais qui a sans doute une facette politique incontestable. En plus de Mohand Ikherbane, ex-sénateur du RCD, étaient présents à ce rendez-vous avec l'auteur Karim Younès le président du bureau régional de la wilaya de Tizi Ouzou du même parti, le maire de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet ainsi que des élus de la même formation politique. Idem pour les cadres du Front de libération nationale. Saïd Lakhdari, mouhafedh de Tizi Ouzou, député et vice-président de l'APN actuellement, a aussi obtenu son exemplaire dédicacé de «La chute de Grenade», le tout dernier livre de Karim Younès, édité à l'occasion du Salon international du livre d'Alger (Sila) tenu en octobre-novembre derniers au Palais des expositions. Le mouhafedh du FLN à Tizi Ouzou, Saïd Lakhdari a également profité de cette occasion pour échanger des amabilités brèves avec Karim Younès qui ne pouvait accorder beaucoup de temps à ses hôtes et lecteurs compte tenu de la grande affluence. En même temps, les crépitements des flashs des appareils photos ne cessaient pas. Chaque visiteur voulait immortaliser cet instant en cliquant sur son appareil photo ou encore, technologie oblige, sur son téléphone portable tout simplement. En plus de Saïd Lakhdari, les militants cadres du parti de Amar Saâdani, venus des quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou, ont tenu à marquer de leur présence cette rencontre autour des trois livres d'histoire écrits par Karim Younès ces dernières années. Aussi, Karim Younès a eu droit à la visite de nombreux écrivains et poètes ayant à leur actif plusieurs livres (romans, nouvelles et récits). C'est le cas du romancier-poète Youcef Mérahi, de l'écrivain Mohamed Attaf, de l'auteur Abderrahmane Yefsah, etc. Le frère du dramaturge, le regretté Mohia, était aussi parmi l'assistance ainsi que des dizaines de lecteurs venus d'horizons divers. La séance de vente dédicace s'est déroulée dans une ambiance bon enfant de 13h00 jusqu'à 17h00 sous l'oeil bienveillant de Omar Cheikh, le gérant de la librairie la plus ancienne à Tizi Ouzou. Interrogé par les journalistes présents lors de cette rencontre conviviale, Karim Younès n'a pas raté l'occasion pour rappeler comme il l'a toujours prôné, qu'écrire, c'est une manière d'exercer la politique autrement. Il a également mis en avant sa passion inextinguible, depuis toujours, pour ce qui a trait à l'Histoire en général et à celle de l'Algérie en particulier. Une ardeur qui a fini par faire germer en lui ce désir d'écrire ayant été entamé par la rédaction de son premier ouvrage sur l'Histoire de la Numidie jusqu'au dernier, «La chute de Grenade». Karim Younès a rappelé d'ailleurs à Tizi Ouzou que «La chute de Grenade ou la nouvelle géographie du monde» est la suite chronologique des deux précédents livres et l'ensemble constitue une remontée vers les origines de notre pays et son Histoire. «Il s'agit d'un récit historique qui relate la période médiévale de notre espace géographique et rappelle que notre existence au sein de l'humanité, loin d'être usurpée, est riche de souvenirs qui justifient la fierté et inspirent le respect», souligne Karim Younès. Ce dernier ajoute: «De ce passé, je retiens deux choses. Nous avons été des passeurs d'humanisme, mais c'est l'Occident qui en a tiré profit pour entrer dans ce qu'on appelle communément la Renaissance. Nous avons jeté un pont vers la modernité et c'est l'Occident qui l'a emprunté. L'Histoire est une suite d'événements sans fin. Elle est le témoin de la vie des nations, de leur grandeur mais aussi des faiblesses qui précèdèrent leur disparition. On ne peut changer le cours du passé, mais l'avenir de l'humanité appartient à ceux qui savent tirer les enseignements et fonder de nouveaux rapports à l'histoire que nous écrivons.» Il y a lieu de noter enfin que la librairie Cheikh, créée en 1936, continue de maintenir la tradition des ventes dédicaces depuis plusieurs années, en dépit de toutes les contraintes. Après Karim Younès, c'est le journaliste Nadjib Stambouli qui sera le prochain invité et ce, mercredi prochain. D'autres écrivains seront également au rendez-vous chaque semaine dans le même espace à l'instar des auteurs Leila Aslaoui, Youcef Mérahi, Arezki Metref, Belaïd Abane...