Une émission qui vous promet de dire la vérité, toute la vérité sur les artistes, leurs qualités et leurs défauts... Proximité, jeunesse, positivité, légèreté et surtout divertissement, ce sont là les principaux facteurs gagnants qui confèrent à l'émission Saraha Raha tout son succès, doublé de popularité. Une émission que le téléspectateur a pris l'habitude de regarder depuis le mois de juin dernier en prime-time sur l'Entv, d'abord tous les mardis et maintenant tous les dimanches soir. Produite par la boîte Afkar Production, l'émission a pour cible principale la jeunesse et pour ce faire, elle a été la chercher. On n'est jamais mieux servi que par soi-même, dit-on. A chaque numéro, l'équipe invite un groupe de jeunes gens issus des lycées ou des CEM. Mardi dernier, jour où nous avions rendu visite à toute l'équipe, c'était le tour des jeunes trublions du Caroubier d'occuper la place du public. Ce talk-show qui s'adresse, ceci dit, à tout le monde, vise, selon le producteur Riad Rejdal, «la jeune fille de 17 ans qui habite au fin fond d'un village, en haut d'une montagne et qui est coupée du monde. Ce sont ces gens-là qui nous sont fidèles...». Un raccourci pour signifier que l'équipe tend à répondre à une réelle demande. Autre créneau porteur qui a assuré d'emblée le succès de l'émission, le langage dialectal usité, courant, donc accessible et vrai. L'autre point fort, le quiz qui libère les connaissances musicales et l'esprit compétitif des jeunes, un rien ludique et très attractif. Ce qui a propulsé Saraha Raha au sommet reste incontestablement la venue au plateau des chanteurs raï connus qui ont éclaté cet été, notamment Rédha Taliani, Cheb Abbas, Billal, Mohamed Lamine (Rai'nb fever) et bien d'autres stars comme Khaled tout récemment. «Si je donne des noms d'écrivains à des jeunes, personne ne reconnaîtra personne mais si je leur donne des noms de chanteurs raï. On a une accroche». Facile comme concept, fallait-il encore le trouver. Aussi, l'émission n'a de cesse de répondre aux goûts de tout le monde en invitant des artistes de différents styles et venant d'horizons divers, sans oublier les genres culturels, sportifs... en sus des têtes d'affiche bien évidemment. Mardi, pour son 26e épisode, l'émission, pour information, recevait lors de son enregistrement notamment, Bariza, Youcef ex-chanteur du groupe de rap Intik et Redouane du groupe de hard rock Litham. Pour dire, de la diversité... Animée par le sympathique Sofiane Dani, l'émission est réalisée par un jeune français d'origine algérienne qui a ramené tout son savoir-faire et sa qualité technique, Isker Salim le fils de Abder Isker qui a été réalisateur pendant 30 ans à TF1 autour du maître de céans, Sofiane, gravitent deux jeunes et charmantes chroniqueuses: Hassiba, digne successeur de son père Riad Boufedji en matière de culture ou tout ce qui a trait au patrimoine et à notre identité algérienne et Lydia, dynamique reporter qui traite de tout sujet susceptible de toucher les jeunes dans la société. L'une est diplômée de l'école des Beaux-Arts et est designer et architecte d'intérieur et l'autre étudiante en communication et journaliste sportive dans Echibak. L'équipe tourne 4 fois le mois à raison de deux fois par jour dans un studio, à côté d'un grand hôtel de la capitale...