Aïn El-Hammam recense l'absence totale d'unités industrielles. Aïn El-Hammam est un chef-lieu de daïra situé à une soixantaine de kilomètres environ à l'est du chef-lieu de wilaya. Le chef-lieu de daïra est une commune rurale au relief accidenté et au climat assez rigoureux avec d'importants écarts de température entre les saisons. La commune peuplée de plus de 24.000 habitants répartis sur 24 villages, s'étend sur une superficie de 50 km². La commune pauvre au plan foncier voit cet état accentué par le morcellement des terres melk et la quasi-inexistence de terrains publics pour les besoins de développement. Aïn El-Hammam recense l'absence totale d'unités industrielles. La seule unité installée: une laiterie, a fini par délocaliser ses activités et s'installer à Oued-Aïssi. Il est vrai qu'à Aïn El-Hammam entre les chutes de tension, les coupures de courant et certains problèmes relatifs à l'eau courante et aussi l'éloignement des importants centres, ne militent guère pour l'installation d'unités industrielles. Surtout qu'aucun «encouragement» n'est offert aux investisseurs pour s'installer dans ces zones. Certes, à Aïn El-Hammam le secteur de l'éducation, de la santé, des services et de l'administration, le réseau est en place, mais la région accuse cependant un énorme retard, notamment en ce qui concerne l'aménagement et l'urbanisation du chef-lieu ou encore le secteur de la jeunesse et des sports, l'énergie, l'habitat et surtout l'emploi. Le secteur de la santé, à titre d'exemple, présente un hôpital érigé en 1853, lequel nécessite aujourd'hui une extension. Comme il présente un besoin en personnel médical spécialisé (traumatologie, gynécologie et chirurgie). La polyclinique entamée en 1983, avec toute l'ossature réalisée, est à l'arrêt et en détérioration avancée. Les unités de soin des villages nécessitent une dotation en moyens tant humains que matériels. Approchés, les services de l'APC évoquent les relations fâcheuses entre l'APC et le précédent chef de daïra, qui à les suivre rejetait la quasi-majorité des délibérations. Heureusement que ces relations se sont améliorées nettement avec le nouveau responsable. Comme l'APC évoque les dettes de la commune (50 millions de dinars), des dettes remontant pour certaines à 1990. Des opérations d'assainissement sont actuellement engagées par les pouvoirs publics. Cette dette est un sérieux handicap aux actions de développement. Plusieurs réalisations sont à l'actif de l'APC, mais les besoins sont immenses. Les aménagements et les réhabilitations du secteur de l'éducation ont absorbé une bonne partie du budget sectoriel. Les routes, chemins ruraux, captage de sources, ne sont pas oubliés. L'APC pense également à une voie d'évitement de la ville et à l'aménagement des chemins communaux ainsi qu'à l'acquisition d'engins de travaux publics, comme par exemple une niveleuse. Comme elle souhaite revoir et étendre l'éclairage public des villages, l'aménagement des cimetières, la réhabilitation des fontaines des villages et le revêtement des rues de la ville, entre autres. Tous ces projets entrant dans l'aménagement urbain ont été suivis du dépôt de «fiches techniques». Il reste le gaz de ville, la commune espère que les promesses des autorités qui indiquent les horizons 2005, verra le démarrage des chantiers de réalisation. Belle petite ville sur les contreforts du Djurdjura, Aïn El-Hammam possède les compétences nécessaires et le désir de se développer.