Recueillement et spiritualité La quatrième soirée du Festival de la chanson amazighe a été dédiée à la mémoire de Dda Rabah Taleb, ce grand maître de la chanson kabyle. L'ambiance festive de la 8e édition du Festival culturel national de la chanson et la musique amazighes a connu un moment d'émotion en cette soirée du mardi 22 décembre suite au décès du grand maître de la chanson et musique kabyles, Taleb Rabah. En effet, à l'instar des autres entités culturelles qui lui ont rendu hommage, à Béjaïa, Tizi Ouzou et Alger, notamment le commissariat du festival n'a pas raté l'occasion de lui rendre hommage à titre posthume sur la mythique scène de l'esplanade du 1er-Novembre qui abrite les soirées musicales de cette 8e édition. Karim Arib, le commissaire du festival a pris la parole au nom du ministre de la Culture et du wali de Tamanrasset pour saluer la mémoire du défunt: «Aujourd'hui, la scène artistique amazighe en général et kabyle en particulier a perdu un grand maître de la chanson algérienne d'expression kabyle. Au nom du ministre de la Culture, M. Azzedine Mihoubi, et M.le wali de Tamanrasset, M.Belkacem Silmi, le Festival culturel national de la musique et chanson amazighes s'incline devant la mémoire de Dda Rabah Taleb. Nous prions Dieu, le Clément et le Miséricordieux de l'accueillir en Son Vaste Paradis. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons», a-t-il déclaré avant de céder la parole à Medjenah Belaïd alias Belaïd Tagrawla pour donner un petit aperçu de la vie artistique du grand maître de la chanson kabyle Dda Rabah Taleb. À cette même occasion, il a déclamé un poème qu'il lui avait consacré de son vivant. C'est dire que cet artiste sans frontières a eu droit à un vibrant hommage à plus de 2000 km de sa région. C'est la récolte des graines semées par les militants et les artistes de sa génération, ceux-là même qui se sont sacrifiés pour voir la culture amazighe se propager sur son propre territoire. Quant aux soirées artistiques, ces dernières se suivent chaque soir, mais ne ressemblent pas étant donné que chaque soirée est marquée par sa densité de musique et sa tonalité. Comme chaque année, les organisateurs programment les quatre genres musicaux de la chanson et musique amazighes, à savoir le chaoui, le mozabite, le tergui et le kabyle. Hormis la deuxième soirée qui a été perturbée par une panne regrettable d'électricité, les autres soirées ont connu des ambiances festives de qualité même si cette année, en raison des coupes budgétaires sur le festival, le commissariat n'a pas convié de grandes vedettes de la chanson amazighe à l'instar des éditions précédentes «à quelque chose malheur est bon, sans diminuer de la valeur des chanteurs qui prennent part à cette 8e édition, les restrictions budgétaires nous ont rappelé à l'ordre pour s'inscrire réellement dans l'objectif principal de ce festival, à savoir l'émergence et la promotion des jeunes talents, la sauvegarde et la promotion du legs lyrique national», nous dira à cet effet le commissaire du festival. Les troupes Baba Ami (chaâbi M'zab), Nora Chaouïa, Djamel Kaloun (moderne kabyle), Imerhane (guitare touarègue), groupe El Djorf (guesba chaouïa), Saïd Tifra (chaâbi kabyle), groupe Zingdah (moderne zénète) et le groupe Tikelt (guitare touarègue, ont chacun de son côté donné le meilleur d'eux-mêmes pour satisfaire le nombreux public qui converge chaque soir vers l'esplanade du 1er-Novembre. Pour la soirée d'hier, c'était autour de Kamel Igman de rentrer en lice, étant la seule vedette de la chanson kabyle conviée à cette nouvelle édition, à côté des groupes Oukassit (guitare touarègue), Groupe Izourane (moderne chaouïa) et Toumest N'ténéré (guitare touarègue).