Les habitants des régions montagneuses de la wilaya de Béjaïa, particulièrement les usagers de la route reliant leur village aux chefs-lieux de daïra, vivent le calvaire au quotidien. Et pour cause, une grande partie des routes menant à leurs foyers se trouvent dans un état de dégradation très avancé. Les automobilistes et autres usagers n'en peuvent plus de slalomer entre les nids-de-poule et les crevasses, lesquels s'avèrent être, à certains endroits, de larges cratères souvent à l'origine des dommages occasionnés aux véhicules. L'inexistence quasi totale de caniveaux a permis et continue à permettre aux eaux pluviales de charrier des pans entiers de bitume. Que ce soit dans les communes pourvues d'assemblées élues ou d'autres, le constat est le même. Un constat qui traduit, on ne peut plus clairement, l'état d'abandon des axes routiers. Seules quelques parties de la chaussée bitumée résistent encore. Le risque d'éboulement de terrain reste la menace permanente à l'approche de la saison des pluies. Dans la plupart des cas ces routes, voire ces pistes, sont si impraticables qu'elles constituent un risque avéré et permanent pour tous ceux qui les empruntent. Cette situation persistante depuis plusieurs années n'a pas suscité pour l'instant l'intervention des autorités en vue de leur éventuelle réhabilitation en dépit de la contestation dont ont fait preuve les transporteurs en recourant à la grève comme c'est encore le cas à Barbacha et Kendira. «Nous avons sollicité à maintes reprises les autorités concernées pour réaménager cette route, en vain», nous expliquaient les automobilistes sur un ton de désolation.