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Il était une fois la Révolution
AIT AHMED TIRE SA REVERENCE
Publié dans L'Expression le 28 - 12 - 2015

Vous resterez pour nous un repère dans cette nuit de l'intellect
«Le patriotisme aujourd'hui c'est la démocratie» Hocine Ait Ahmed (l'un des six architectes de la glorieuse Révolution de Novembre)
Voilà un sujet de philosophie au baccalauréat, à proposer aux élèves de terminale qui sont plus âgés que l'âge auquel le jeune lycéen Hocine Ait Ahmed a commencé à militer. Qu'est-ce qu'être patriote au XXIe siècle et pourquoi nous avons besoin de réhabiliter la démocratie qui, comme chacun le sait existait dans nos assemblées du village «Thadjma'ethe» Pour l'histoire on raconte que même Donat fut offusqué par la désignation des évêques autrement que par le vote pour celui qui est le meilleur pour diriger la communauté. Le donatisme et les circoncellions eurent à se battre il y a deux mille ans contre le pouvoir romain aidé en cela par un autre Berbère Augustin. C'est dire si la démocratie est consubstantielle de l'âme berbère. Qui connaît parmi les jeunes Algériens de ce XXIe siècle de tous les dangers, Ait Ahmed qu'ils découvrent suite à son décès loin de la mère patrie que les vicissitudes d'une histoire que l'on peut résumer en un mot, celle d'un homme debout qui a fait de la devise «» «Annaraz oula nakhnou» «Plutôt se briser que de rester à genoux», un sacerdoce d'une vie au service de la liberté et des droits humains? Ce cri de ces Algériens millénaires qui résument la résilience à huit envahisseurs différents depuis trois mille ans.
Qui connaît ce révolutionnaire de trente ans traqué dès son jeune âge de lycéen (16 ans), vivant dans la clandestinité et qui à vingt ans s'affirmait déjà comme un chef? Les jeunes actuels - non instruits dans l'histoire de leur pays, toute l'histoire rien que l'histoire- donnent l'impression d'une fausse indifférence et ce ne sont pas des documentaires, toujours les mêmes, que la Télévision nationale réchauffe et des déclarations tardives par des personnalités politiques qui pour la plupart n'ont pas vécu la glorieuse révolution.
Une leçon de vie
Pour nous rendre compte de ce feu sacré qui a entretenu la flamme de la vie de Ait Ahmed, ce sacerdoce qui animait les jeunes de ce temps et qui peut traduire la réalité du vécu de la foi en la révolution, en l'inéluctabilité de l'indépendance, je veux porter un témoignage discret anonyme de celles et ceux qui les ont portées. Justement, il m'a été donné d'écouter sur la Chaîne 3, le 26 décembre de 13h-14h le témoignage de cinq Algériennes - nos mères, nos soeurs, nos aînées- et de leur part de lutte pour une patrie fantasmée. Avec simplicité, avec des mots justes, avec conviction ces cinq jeunes filles à l'époque (autour de la vingtaine d'années) ont expliqué pourquoi elles ont décidé de se battre contre le pouvoir colonial, comment fut leur formation à la fois militaire et politique au sein du Malg, et ensuite comment elles ont traversé la frontière après leur formation, leurs marches éreintantes pour rejoindre leurs postes au maquis (jusqu'à 50 km), les rencontres avec des femmes rurales qui montaient la garde et qui ensuite faisaient tout ce qui était en leur possible pour atténuer la fatigue des moudjahidate, notamment en les nourrissant du mieux qu'elles pouvaient. Ces lignes sont là pour rendre compte du feu sacré qui habitait ces révolutionnaires en herbe. La plupart de ceux qui ont fait la révolution étaient trentenaires. Ait Ahmed avait 30 ans juste lors du congrès de la Soummam. C'est dire si nous sommes des nains juchés sur les épaules de ces géants. Je ne vais pas redire tout ce que l'on sait et ne pas répéter les mêmes témoignages, je vais essayer de décrire pourquoi ce révolutionnaire au plein sens du terme a sacrifié sa jeunesse, une vie paisible en faisant, comme beaucoup, «le minimum syndical» pour la révolution et revendiquer ensuite sa part de butin déclinée d'une façon multiforme.
On peut peut-être ne pas comprendre- sans avoir la prétention de porter un jugement de valeur- certaines positions de l'un de ces pères de la Nation (le dernier des neuf historiques), mais on doit objectivement constater que ses positions de principe dénotent d'un caractère trempé. L'ancien président Liamine Zeroual a raison d'écrire dans un message à la famille du défunt, mais aussi, nous le revendiquons à toutes les Algériennes et tous les Algériens: «L'ancien combattant de l'indépendance est un «symbole d'abnégation, de rigueur, de ténacité et surtout de morale». «L'Algérie vient de perdre aujourd'hui un symbole et un grand patriote. C'est l'un des derniers pères de la nation qui disparaît. Son pays présent à tous les instants dans son coeur.» On comprend de ce fait que pour Ait Ahmed, le pays n'était pas libre, il était encore à libérer et Dieu sait de combien de jougs.
Qui est Ait Ahmed?
Sans aller jusqu'à rapporter l'historiographie officielle, rappelons quelques jalons de soixante-dix ans de combat pour l'indépendance de l'Algérie puis pour une Algérie démocratique.: «Lycéen à Ben Aknoun à l'âge de seize ans, il s'engage dans le Mouvement national, en adhérant au Parti du peuple algérien (PPA). Accusé de connivence avec le groupe des Berbéristes, il quitte la tête de l'OS et gagne l'Egypte où il va constituer avec Ben Bella et Mohamed Khider le premier noyau de la diplomatie de l'Algérie combattante. Son parcours est aussi jalonné d'exploits diplomatiques (conférence de Bandung en 1955), avant son arrestation avec quatre autres dirigeants du FLN dans le célèbre détournement d'avion, en octobre 1956.»(1) Puis ce fut le rapt de la France des six révolutionnaires dont Hocine Ait Ahmed et la prison jusqu'en 1962.
Les velléités autoritaires nées dès l'indépendance acquise ont poussé Hocine Ait Ahmed à choisir la voie de l'opposition politique pour perpétuer l'idéal de Novembre. «L'adoption du projet de Constitution dans une salle de cinéma, Le Majestic (actuelle salle Atlas de Bab El Oued), était une volonté délibérée d'humilier l'Assemblée nationale constituante.» Le président de l'Assemblée nationale, Ferhat Abbas démissionne de son poste pour protester contre la fascisation du pouvoir. «Ou c'est la fascisation morale, la mort pour notre peuple, ou bien la résurrection de notre Révolution.» En juillet 1963 il annonce sa démission de toutes ses activités officielles, alors qu'il était élu à l'Assemblée constituante. Le 29 septembre, il crée le maquis du Front des forces socialistes. Arrêté il fut mis en prison, il s'en évadera au bout de quelques mois pour reprendre définitivement le chemin de l'exil.» (1)
«L'Algérie, perd l'un des derniers pionniers du Mouvement national, mais aussi l'un des opposants les plus farouches et les plus coriaces au pouvoir. Depuis son retour d'exil en 1989, Ait Ahmed a réussi, grâce à son aura d'homme historique, à s'imposer rapidement sur la scène politique et à faire de son parti une force politique incontournable. Connu pour son slogan «Ni Etat policier ni Etat intégriste», son parti, le FFS, s'est toutefois peu à peu aligné sur la thèse favorable au retour du FIS. Son opposition à tous crins va l'amener en 1995 à pactiser avec le FIS et le FLN d'Abdelhamid Mehri autour du contrat de Rome, qui réclamait la réhabilitation du parti dissous, après l'interruption des législatives de 1992.» (1)
Le patriotisme est-il antinomique de l'identité?
L'une des convulsions fut ce que l'on appelle la crise berbériste. «Elle a donné lieu à diverses interprétations. En effet, bien que l'élément déclencheur soit réel, la direction du PPA-MTLD saisit cette occasion pour régler ses comptes avec l'aile activiste du parti. Messali Hadj n'a jamais voulu, comme le dit si bien Mohamed Harbi, engager une épreuve de force contre le système colonial. Du coup, pour avoir le contrôle sur le parti, il montait une aile du parti contre une autre afin de rester maître du jeu. (...) Selon Ait Ahmed, la crise a eu pour point de départ l'agitation d'un seul militant, Rachid Ali Yahia. Finalement, au-delà de l'extirpation du germe berbériste, la direction du PPA-MTLD a su neutraliser le courant activiste dans sa globalité.» (2)
Dans le même ordre, l'historien Guy Perville nous apprend que: «(...) A la fin de 1936, Amar Imache se mit à contester l'autoritarisme et le culte de la personnalité de Messali. Dans L'Algérie au carrefour (1937), il mentionnait la vieille tradition républicaine des Berbères, mais il ne posait pas la question de la langue berbère, et il ne fut pas suivi par les nombreux militants kabyles Le premier manifeste de l'identité berbère serait-il donc le célèbre article du poète kabyle Jean Amrouche intitulé «L'éternel Jugurtha, Propositions sur le génie africain?» (3)
«Hocine Ait Ahmed a signalé dans ses Mémoires d'un combattant l'existence d'un groupe de jeunes militants kabyles, internes au lycée de Ben Aknoun près d'Alger durant l'année scolaire 1944-1945. Ardents patriotes, ils étaient également soucieux de retrouver leurs racines culturelles et d'agir pour reconquérir l'indépendance de l'Algérie. L'un d'eux, Mohand Idir Aït-Amrane, composa un hymne patriotique en berbère, Aker amis n'mazigh (Lève-toi, fils d'Amazigh), et Hocine Ait Ahmed un autre hymne, qui furent tous les deux traduits en arabe. Leur nationalisme algérien s'exprimait principalement en français et en kabyle, ce qui ne les empêchait pas d'admirer les chants et les discours patriotiques en arabe. Certains, comme Hocine Ait Ahmed, Ali Laïmèche, Amar Ould-Hamouda et Omar Oussedik, interrompirent peu après leurs études pour se consacrer entièrement à la préparation d'un futur soulèvement (...) Entièrement dévoués à la cause nationale algérienne, ils eurent la surprise de constater peu à peu la méfiance de la direction du PPA envers tout ce qui ressemblait à du berbérisme. (..) Le vrai problème était l'autoritarisme de la direction du parti. Démocrates autant que patriotes, les militants de Grande Kabylie exigèrent la réunion d'un congrès après le retour de Messali en Algérie pour participer aux élections de novembre 1946.»(3)
Quelques positions de principe de Ait Ahmed
«En juillet 1949, Mabrouk Belhocine, Yahia Hénine et Sadek Hadjérès diffusèrent leur étude à l'intérieur du PPA-MTLD sous la forme d'une brochure intitulée L'Algérie libre vivra, signée du pseudonyme arabo-berbère Idir el Watani (Idir le Patriote). Ses quatre éléments indispensables sont ́ ́le territoire, l'économie, le caractère national qui se traduit dans le mode de vie, la mentalité et la culture, le culte d'un même passé et le souci d'un même avenir ́ ́. Ils montraient que ́ ́l'existence en Algérie de deux langues parlées n'empêche pas du tout la compréhension mutuelle des éléments qui les parlent ́ ́, et que ́ ́la diversité, loin de nuire, est complémentaire et source de richesses ́ ́. Et les Algériens n'en étaient pas moins tous unis dans la ́ ́ferme volonté d'édifier un Etat algérien UN et INDIVISIBLE où chacun aura sa place au soleil ́ ́.» En effet, le prétendu ́ ́berbérisme ́ ́ du prétendu complot de 1949 n'était qu'un nationalisme authentiquement algérien. Inspiré en partie de la théorie française de la nation fondée sur une volonté collective de vivre ensemble, il la dépassait en rejetant la tradition jacobine de l'uniformité linguistique imposée, et correspondait beaucoup mieux au modèle helvétique de la nation multilingue et multiconfessionnelle.
Au hasard des lectures sur Internet, je propose aux lecteurs, posté par Anonyme, ce «message de Hocine Ait Ahmed en juillet 2003: «Chers compatriotes! L'histoire, nous ne pouvons pas, nous n'avons pas le droit de l'oublier, nous Algériens, l'histoire est toujours l'histoire des peuples qui la font. Des moments semblables sont déterminants pour chaque être humain, chaque femme, chaque homme est invité à se dépasser lui-même en s'accordant avec son prochain. Certains répondent à l'invitation de l'histoire et se hissent au-dessus de leurs calculs étriqués pour être à la hauteur du moment, d'autres cèdent à la facilité, aux manipulations, aux illusions de l'instant... Mais pour tous, il y a un avant, un pendant et un après.
(...) En 1992, mais quelle aurait été la stratégie du FFS en cas de majorité absolue du FIS après le second tour? Notre souci permanent est le changement radical du régime et cela de manière progressive. Ni par la violence ni par la révolution, mais grâce à un processus ordonné et avec la volonté de préserver la paix civile. Ces élections étaient l'occasion d'amorcer ce changement. Le premier tour a montré la victoire relative du FIS et surtout son recul par rapport aux municipales de juin 1990. Il fallait respecter la suite du processus électoral. (...) Ce qui nous importait, c'était de continuer dans la légalité électorale et constitutionnelle. Je pense que l'interruption du processus électoral constitue une catastrophe pour notre pays et un grand coup pour son renom à travers le monde.»
Quand Ait Ahmed revient le 15 décembre 1989, après vingt-trois ans d'exil. Les Algériens sont venus nombreux, du fin fond de la Kabylie, sa région natale, mais aussi du reste du pays, lui souhaiter la bienvenue.: «Mon sentiment déclare-t-il est un sentiment de joie et de bonheur. J'ai quitté mon pays après m'être enfui de prison au printemps 1966. C'était un réel déchirement. Mais celui que je ressens aujourd'hui est plus grand encore parce que je me demande, à l'âge de soixante-trois ans, qu'est-ce que je peux faire?». «Essayer d'apporter une contribution de sagesse, une certaine expérience, mais d'abord, et avant tout, renforcer la paix civile en posant les problèmes d'une manière claire et nette.»
«Je suis pour tout ce qui tend vers la démocratie, mais la démocratie, c'est votre affaire à vous!» Tous les problèmes de l'heure sont abordés. «L'islam? C'est la religion de tous les musulmans. Nous devons veiller à ce que la politique n'exploite pas la religion. Nous demandons à l'islam d'apporter un plus à la démocratie, pas un moins.» «L'école et les langues? «je refuse que la langue soit assimilée à l'obscurantisme. J'ai toujours engagé mes amis politiques à apprendre l'arabe. J'engage mes compatriotes arabophones à apprendre l'amazighe (le berbère). «Quant au français, c'est une langue que nous connaissons. C'est un acquis que nous devons défendre.». «Je prends votre accueil comme un engagement de votre part à ne pas rester les bras croisés, à vous battre et à ne plus exercer la violence les uns envers les autres», a-t-il conclu.
Qui parlera de l'histoire du pays aux jeunes? Qui leur apprendra que l'histoire n'est pas une grande surface où on ne prend que ce qui nous intéresse, c'est de fait une vente concomitante où on revendique toute notre histoire sans en faire un fonds de commerce. Les Algériennes et les Algériens ont perdu en Ait Ahmed un de ces géants de la dernière période de l'épopée libératrice, une personnalité que l'on aurait pu écouter, nous faire revivre la révolution. Les jeunes sont étonnés de découvrir ce nom mythique d'héros de la Révolution au moment de sa mort- Ces jeunes qui ont soif de connaître l'histoire de l'Algérie, toute l'histoire, rien que l'histoire, et non pas des fragments édulcorés au goût du jour.
On l'aura compris, il ne restera plus que des personnes qui parleront de la Révolution par procuration, selon l'air du temps et nous aurons raté une étape importante dans l'édification de la Nation, celle de son histoire avec ses heurs et ses malheurs, ses zones d'ombre et ses périodes fastes. Les jeunes ne doivent pas continuer à être en apesanteur identitaire en perte de repères et dont l'imaginaire est ouvert à tous les vents mauvais de l'effritement identitaire. Reposez en paix cher maitre. Vous resterez pour nous un repère dans cette nuit de l'intellect.
1.http://www.algeriepatriotique.com/article/disparition-de-hocine-ait-ahmed-un-revolutionnaire-ne-et-un-opposant-irreductible
2.http://lequotidienalgerie.org/2012/07/17/les-verites-dait-ahmed-sur-la-crise-berberiste/
3. http://guy.perville.free.fr/spip/article. php3?id_article=168


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