Malgré l'excellente plaidoirie de Me Mouloud Sayah, qui a plaidé non coupable, les deux frères Khaled et Benaber, accusés d'association de malfaiteurs, vols qualifiés, destruction de biens d'autrui, ont été condamnés à 10 années de réclusion par le tribunal criminel de Mostaganem en son audience du mercredi dernier 8 du mois courant. Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent au mois de septembre dernier, où ces derniers qui ont semé la terreur en agressant de paisibles citoyens, les délestant de leur argent ou autres objets de valeur, ont été neutralisés par les services de sécurité, grâce à leur identification et signalement donnés par leur dernière victime qui n'est autre que leur voisin de quartier. A la barre, les deux frères accusés réfutent énergiquement les faits qui leur sont reprochés malgré les questions pièges du président, M. Taleb. Khaled et Benaber la tête bien sur les épaules, nient les faits. La confrontation de l'une des victimes qui affirme avoir été agressée par les deux frères au niveau d'une station d'essence, délestée de sa moto, de la somme de 7500 DA et comble de l'ironie, de sa paire de chaussures Adidas, l'obligeant à repartir pieds nus, n'a pu pour autant influer sur le comportement des accusés, qui persistaient à démentir les témoignages de leur victime. Par ailleurs, une autre affaire criminelle concernant K. Kheira, gardienne, accusée de meurtre a été traitée le même jour. Lors de son témoignage, la gardienne tente de temps à autre de confondre indirectement l'accusé à la suite des déclarations réfléchies et intelligentes. D'ailleurs, elle a souligné que la victime ne cessait de dire que s'il lui arrivait un problème, l'auteur ne serait que son fils Mansour, mais ce dernier au moment des faits, se trouvait en France. Le médecin légiste, après avoir déclaré que l'autopsie ne pouvait situer avec exactitude le moment du crime, car celle-ci n'a été pratiquée que 5 jours plus tard, dira que les cheveux de l'accusé présentaient plusieurs similitudes biologiques avec ceux de la victime. Le représentant du ministère public, tout en se basant sur les éléments contenus dans le dossier et mettant en exergue l'expertise médicale, requiert la perpétuité. Au terme des délibérations, K. Kheira a été condamnée à neuf années de réclusion, pour homicide volontaire.