L'heureux candidat a été élu avec 227 voix sur 256 élus FFS qui lui étaient acquis à l'avance. Mohamed Bettache, président de l'APW de Béjaïa, a été élu avant-hier sénateur de la wilaya de Béjaïa en remplacement de Salah Derradji, sénateur sortant du FLN. Parti avec une large avance sur ses quatre concurrents, le candidat du FFS a été plébiscité par les élus de son parti ressoudés par le douloureux événement du décès de Hocine Ait Ahmed. Convoqué pour élire un nouveau sénateur, le grand collège de la wilaya de Béjaïa, fort de 839 grands électeurs, dont 43 élus APW, a choisi Mohamed Bettache, président de l'APW en exercice. Il a été élu avec 227 voix sur 256 élus FFS qui lui étaient acquis à l'avance. La crise vécue de la fédération de Béjaïa et les démissions qui ont suivi, n'ont pas trop influé. En revanche, le décès d'Ait Ahmed a ressoudé les rangs du parti, dont certains élus nous ont affirmé avoir voté pour le candidat FFS en hommage à Ait Ahmed, tout simplement. Le candidat vainqueur est talonné de près par Abdelhamid Merouani, maire de la ville de Béjaïa et candidat du Front de Libération nationale avec 201 voix. En troisième position, on retrouve le candidat du RCD, Mouloud Deboub avec 135 voix. A la quatrième place arrive le maire d'Oued Ghir, Yacine Ramdani, qui s'est présenté sous les couleurs du MPA avec un score de 131 voix. C'est la surprise du scrutin, qui a fortement gêné le candidat du FLN qui misait sur l'apport des indépendants qui auront finalement opté en partie pour le MPA. Le maire d'Ighrem, candidat indépendant caracole, dernier avec 08 voix. 67 bulletins de vote ont été annulés sur les 770 qui se sont exprimés. Le candidat du FLN donné comme le plus sérieux pour contrer le FFS a été aussi victime du manque de discipline des élus du parti. Disposant de 138 élus dans la wilaya, le candidat FLN en a récolté 63 autres. Sur les 67 bulletins nuls, la majorité d'entre eux a été pénalisante pour le candidat du FLN qui s'est pourtant distingué par une campagne intense dans cette élection à double enjeu pour le FLN, qui devait d'abord oublier l'échec de 2012 en récupérant son siège perdu et garder celui de son sénateur sortant. Le RCD s'en est sorti avec 135 voix perdant quelques-unes qui lui étaient acquises au départ au profit du maire d'Ighrem, anciennement de la même obédience. Le candidat du MPA, accrédité au départ d'une trentaine de voix, s'en est sorti avec 131, soit un gain d'une centaine de voix, vraisemblablement des indépendants. Globalement, la logique arithmétique a été respectée lors de ce scrutin portant renouvellement partiel du Sénat. Tous les partis ont gardé leurs voix. Le partage des voix des élus indépendants a affaibli le candidat du FLN au profit de celui du FFS qui n'avait pas besoin que de ses propres voix pour sortir vainqueur. Et c'est chose faite.