L'Iran a accusé jeudi Washington d'avoir menti en affirmant que des tirs d'essai iraniens avaient été effectués près d'un porte-avions américain dans le détroit d'Ormuz alors que des responsables iraniens dénoncent les menaces de nouvelles sanctions américaines. Les Gardiens de la révolution iraniens, ont nié toute implication de leur force navale dans le tir d'une roquette à moins de 1,5 kilomètre du porte-avions américain USS Harry S. Truman à son passage par le détroit d'Ormuz le 26 décembre. Une frégate française et un destroyer américain, le USS Bulkeley, naviguaient aussi dans les environs, ainsi que des bateaux commerciaux. «La force navale des Gardiens n'a mené aucun exercice durant la semaine écoulée, alors que les Américains prétendent qu'un missile ou une roquette a été tiré dans la zone du détroit d'Ormuz», a affirmé le général Ramezan Sharif sur le site officiel des Gardiens de la Révolution. La force navale iranienne est chargée d'assurer la sécurité des intérêts iraniens dans le détroit d'Ormuz, une voie de passage stratégique pour le transit du pétrole où elle patrouille régulièrement et mène des manoeuvres. Mercredi, un responsable américain a affirmé que la marine iranienne avait effectué des tirs d'essai à proximité de trois navires américains et français le 26 décembre. «Nous considérons que tirer aussi près des navires est hautement provocateur». Les sources américaines ont ajouté que la marine iranienne avait peu avant annoncé par radio qu'elle était sur le point de lancer un exercice de tir réel et avait demandé aux navires d'éviter la zone. Le porte-parole des Gardiens de la révolution a accusé jeudi les Etats-Unis de mentir. «Publier de tels mensonges dans la situation actuelle s'apparente plutôt à une opération psychologique». «La sécurité et la paix du Golfe sont d'une importance stratégique pour l'Iran. Les Gardiens mènent en temps voulu des exercices pour améliorer l'état de préparation» des forces iraniennes, a-t-il ajouté. L'Iran a conclu le 14 juillet un accord sur son programme nucléaire avec les grandes puissances, qui doit à terme entraîner la levée des sanctions occidentales imposées depuis des années à l'Iran.