Une lutte implacable est engagée par nos militaires L'armée poursuit sa guerre silencieuse contre le terrorisme et éteint l'un après l'autre les bruits et les fureurs meurtriers de celui-ci. 2015 a été une année charnière en matière de lutte contre le terrorisme et ses corollaires, le trafic d'armes, le narcotrafic et la contrebande. En effet, plus de 150 terroristes ont été neutralisés et de véritables arsenaux de guerre découverts par les services de sécurité. La guerre de l'ANP se poursuit en silence, mais des résultats sans précédent ont été atteints en la matière. La contrebande, le trafic d'armes, le narcotrafic et la criminalité organisée, ont de quoi pâtir. La neutralisation et l'arrestation d'un nombre important de terroristes, le démantèlement de plusieurs réseaux de soutien au terrorisme, la destruction d'un grand nombre de casemates et d'abris servant de refuges aux groupes terroristes, l'arrestation de contrebandiers et de migrants clandestins sont loin d'être un coup d'épée dans l'eau. Les différentes opérations menées par les unités de l'Armée nationale populaire et les forces de sécurité, dans le cadre de la lutte antiterroriste, se sont soldées par la neutralisation (arrestation ou élimination) de 157 terroristes, dont dix chefs ayant rejoint les groupes terroristes depuis 1994 et la récupération de 307 pièces d'armement de guerre, notamment des pistolets-mitrailleurs, des fusils semi-automatiques, des pistolets automatiques, des fusils-mitrailleurs, des lance-roquettes, des fusils à lunette, des fusils à pompe et des fusils de chasse. Le bilan est lourd mais il ne s'arrête pas là. En effet, 1279 engins explosifs (bombes de confection artisanale, grenades et roquettes) ont été découverts et détruits ainsi que 548 refuges et casemates dont la plupart au niveau des 1re et 5e Régions militaires. De plus, une importante quantité de munitions, de paires de jumelles, de téléphones portables, de GPS et d'autres objets ont été saisis. Les détachements de l'Armée nationale populaire qui opèrent au niveau des frontières, notamment sud, ont procédé, au cours de l'année 2015, à l'arrestation de 1514 narcotrafiquants, dont 53 de nationalités étrangères. Dans le même sens, les forces de sécurité ont effectué une saisie de 128,136 tonnes de drogues, ce qui représente une quantité énorme et un grand danger pour le pays. D'ailleurs, Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, s'est dit à plusieurs reprises «convaincu que la drogue est un moyen politique par lequel le Maroc essaie de détruire notre peuple» en précisant que «le mal émane de ce pays qui n'a jamais caché sa haine envers l'Algérie, et que pour la punir, il n'a pas hésité à utiliser la drogue comme moyen politique pour détruire son peuple, en visant particulièrement les adolescents». La contrebande fait des ravages en Algérie et elle touche les carburants et les métaux, mais aussi les produits alimentaires et ce en raison de la politique de subvention tous azimuts qui fait que ces marchandises se vendent sur le marché algérien dix fois moins cher, voire plus, que sur le marché international. Les chiffres sont, à cet égard, fort révélateurs: Arrestation de 2076 contrebandiers, dont 543 étrangers, arrestation de 1977 orpailleurs, dont la plupart sont des étrangers (1274) de nationalités africaines, saisie de 674 armes, saisie de plus de 1434 tonnes de denrées alimentaires, saisie de plus de 3.880.564 litres de carburant, de 1722 détecteurs de métaux et d'un grand nombre de groupes électrogènes et de marteaux-piqueurs, de 1000 camions et véhicules, dont 171 véhicules tout-terrain, et de 65 motos. D'autres produits, notamment des téléphones portables, de l'acier, du cuivre, du charbon, du ciment, du corail, des produits pharmaceutiques et paramédicaux, du tabac, des produits pyrotechniques, des boissons, etc., ont également été saisis. Néanmoins, il est à signaler que si les quantités de produits saisis sont importantes il reste que des quantités probalement encore plus importantes ont réussi à passer de l'autre côté de la frontière. Là-dessus, les bilans n'existent pas mais ils risquent d'être alarmants. Les migrants clandestins constituent un facteur de propagation et du terrorisme et de la contrebande. C'est pourquoi la lutte contre ce phénomène s'inscrit dans le cadre de la lutte antiterroriste et en constitue un axe stratégique. Au cours de l'année 2015, les différentes opérations menées dans ce sens ont abouti à la mise en échec par les gardes-côtes des Forces navales de plusieurs tentatives d'émigration clandestine de 1500 personnes. Les détachements de l'Armée nationale populaire et les gardes-frontières ont, de leur côté, arrêté 2718 immigrants clandestins, dont la plupart de nationalités africaines.