Les condition d'accès au logement Aadl ont été fixées par un décret exécutif signé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Selon les termes dudit décret, le nouvel acquéreur est tenu de verser un apport personnel de 25% de la valeur du logement. Le texte stipule que le versement de ce montant se fera en quatre étapes. Le premier apport est fixé à 10% et sera versé à la suite de la validation de la demande introduite par le citoyen auprès de l'Aadl. Il va de soi que ladite demande passera par le filtre du fichier national du logement, en sus de remplir les conditions d'accès à la formule location-vente en matière de niveau de revenus. Selon le décret, l'acquéreur sera convoqué par l'Addl pour le paiement de 5% de la valeur du logement, cela au démarrage des travaux. Les 10% restants feront l'objet de deux versements distincts, le premier au moment de l'affectation du logement et le second qui complètera les 25% d'apport personnel, seront versés lors de la prise de possession du logement par le colocataire. Ce décret vient revoir les modalités contenues dans le décret N°01-105, publié en 2001, lequel ne fixait pas clairement les échéances de versement. Il faut dire que les bénéficiaires de l'Aadl 2001 et 2002, réglaient les 10% à la validation du dossier et les 15% restants étaient répartis sur trois versement après la remise des clés. Les acquéreurs disposaient même d'un délai de 12 mois entre chaque versement de 5%. A travers ce «rectificatif», il est fait obligation aux colocataires de s'acquitter des 25% d'apport personnel avant d'occuper leurs appartements. Cependant, cette nouvelle annonce ne fait pas que des heureux. Bien plus, elle laisse planer une sérieuse appréhension chez les souscripteurs quant à la réalisation de leurs logements. Une crainte amplement justifiée quand on voit le sort réservé aux logements LSP. A ce titre, l'exemple du projet des 2684 logements LSP de Draria et Saoula est éloquent. Ni le ministre de l'Habitat et encore moins le wali d'Alger n'ont pu faire avancer ces chantiers qui traînent en longueur. «Messieurs, l'Etat algérien a pour obligation de soutenir et préserver le droit du citoyen. Nous avons payé notre logement, qui a intérêt à vouloir nous faire sortir dans la rue?», crient les bénéficiaires virtuels. Mais qui les entendra? M Zoukh? Pas si sûr car ce dernier semble plus préoccupé par la réalisation d'un parking sur la route du Ravin de la femme sauvage. Qui veut pousser les Algériens au désespoir, à l'émeute, M. le wali?