La société algérienne était parvenue, grâce à son référent et à la sagesse de ses enfants, à éteindre le feu de la fitna et à mettre fin à l'extrémisme et à la violence. Le chef de l'Etat invite désormais les Algériens à rompre d'avec l'esprit de rente et à renouer avec les valeurs sûres, notamment celles du travail et du compter sur soi. Cet appel a été lancé hier, par le président, dans un message lu, à l'occasion de la 17ème semaine nationale du Saint Coran qui s'est ouverte à la grande salle Ahmed Bey de Constantine. Le message a été lu par le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi. Dans ce même message, le président Bouteflika a rappelé avoir «ordonné au gouvernement de dire la vérité au peuple sur la conjoncture actuelle, pour que nous adoptions tous un mode de consommation adapté à ce que nous produisons comme richesse et que nous renoncions à l'économie basée essentiellement sur les recettes des hydrocarbures en vue de passer à une économie diversifiée axée sur l'agriculture, l'industrie et les services». En ajoutant: «J'ai appelé le gouvernement à accompagner la société pour bannir et lutter contre toute forme de gaspillage et de dilapidation et à prendre les mesures nécessaires en vue de rationaliser les dépenses publiques». Il a rappelé que ces décisions avaient été prises sur fond de «crises économiques sévères qui ont impacté notre pays et influé sur nos réserves, nous poussant à revoir notre mode de consommation et la cadence de notre travail et de nos activités». Selon le chef de l'Etat, la nation algérienne est à une étape cruciale de son parcours, avec à son actif des réalisations économiques et sociales incontestables. Aussi, le président de la République exhorte-t-il à avoir foi en l'avenir, tout en «oeuvrant à atteindre l'autosuffisance dans plusieurs secteurs hors hydrocarbures en privilégiant les investissements alternatifs». «Grâce à cet effort national, les secteurs public et privé sont désormais de véritables partenaires dans le processus de développement, réunis sous une même bannière, le secteur national qui contribue à la formation des ressources humaines afin de les adapter aux besoins du marché du travail et à la création d'emplois pour nos jeunes.» «Nous sommes très optimistes quant à notre capacité à relever les défis et à surmonter les sentiments de désespoir et d'amertume que certaines parties tentent de propager, forts de la volonté de notre peuple, de son courage et de sa détermination à aplanir les difficultés», a-t-il souligné. Dans un autre volet de son discours, Bouteflika a rappelé que la société algérienne était parvenue, grâce à son référent et à la sagesse de ses enfants, à éteindre le feu de la fitna et à mettre fin à l'extrémisme. Aussi, a-t-il appelé, et alors que le monde connaît une flambée de violence sans précédent laquelle est nourrie par des courants douteux, les «valeureux imams et chouyoukh à poursuivre leurs efforts à même de prémunir nos enfants contre les idées destructrices et l'extrémisme religieux et battre en brèche les thèses et références douteuses du terrorisme qui tente de justifier sa barbarie par une interprétation fallacieuse des textes du Coran et de la Sunna». Bouteflika a enfin ajouté que «le courant musulman dominant en Algérie est le sunnisme, la société algérienne suivant à la lettre les enseignements et la tradition du Prophète Mohammed (QSSSL) qui prône la modération». «C'est la raison pour laquelle les relations de notre société avec autrui ont de tout temps été basées sur le respect et la considération. (...)» a-t-il précisé.