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Ebranlés les accusés!
AU NEUVIÈME JOUR DU PROCÈS SONATRACH 1
Publié dans L'Expression le 07 - 01 - 2016

Le tribunal criminel près la cour d'Alger où a lieu le procès
La journée d'hier a vu défiler à la barre des inculpés et accusés stressés.
L'assistance à la cour d'Alger hier au moment précis, à 9h34, Mohammed Regad et le tribunal criminel entrent. Benamor Zenasni, l'accusé, s'avance de la barre en vue de répondre au tir nourri des avocats de la partie civile et de Halim Boudraâ, le procureur général, d'abord et la défense, ensuite. Ce qui va prendre beaucoup de temps, surtout que Zenasni était motivé, juste de quoi sauver sa «tronche» et éviter les offres d'une condamnation qu'il refuse depuis maintenant 2010!
Et voilà que Me Nassima Hammache, l'experte auprès des tribunaux entre encore toute remuée par la disparition de son «père spirituel» Dda l'Ho dont elle garde les meilleurs souvenirs lors des visites du Zaïm dans Tamourth.
Elle causait avec son ami du FFS. Me Mostefa Bouchachi qui cherchait sa paire de lunettes jusqu'à ce que Hammache lui tende la sienne: «Tenez, Me et cher camarade. Nous lisons les mêmes communiqués avec!» L'avocat d'Alger sourit, place les lunettes, parcourt un document et entre dans la salle flanqué de Me Benaouda Lamouri et Me Mohamed Bachi qui saluent Me Chaïef qui suit les déclarations «techniques» de Zenasni qui maîtrise le sujet. Il faut aussi rappeler que le tribunal criminel avait entamé mardi après-midi le 2e groupe des accusés comme classé par le président. Ce qui fera dire avec un large sourire à Me Mohamed Djediat de passage au guichet unique et ses encouragements à Me Amine Boulanouar, Me Bouchachi, Me Khaled Bergueul et Me Khaled Dhina, qu'après les «er» du premier groupe, nous sommes au «ir» du 2e groupe. Il reste les «dre, oire,» (allusion à la conjugaison du primaire!) Le côté risible s'efface devant les débats...
A 10h10, le procureur général entre sur le ring des questions-réponses et démontre que non seulement, il a bien étudié son dossier mais encore bien suivi les débats de cette matinée d'hier où pas moins de quatre avocats avaient dominé. Et Boudraâ de jeter en direction de l'accusé: «Un de vos collègues vous a saisi par écrit en ayant le courage de vous dire franchement qu'il n'approuvait pas la démarche. Mais, hélas, vous n'aviez pas eu le même courage pour saisir votre ministre!»
Et voilà que Me Bachi pose une énième question autour de celle posée par le bâtonnier Abdelkader Brahimi qui a mis en avant la prescription. Me Fatima Chnaïef suit de très près les réponses claires et professionnelles de l'accusé.
10h35: Me Fatima Ladoul de la partie civile ne veut pas laisser l'occase pour arracher à Zenasni des infos pouvant aboutir à l'intime conviction...Zenasni donne une réponse qui fait réagir Regad qui jette: «C'est l'homme qui divorce, pas la femme!», rires dans la salle...
En effet, les accusés ont tendance, lorsque la question sent le «piège» de paniquer et c'est le chevauchement de la ligne continue de la justice: la perte du self-control. Patatras! Dégâts collatéraux!
Et voilà que le sympathique et discret adjoint de Hachemi Brahimi, le procureur général, entre suivre durant quelques minutes les débats. Merci Mohamed Kessar!
La sono fait encore des siennes. Le parasitage voit Regad chercher des yeux le jeune huissier d'audience qui arrive en trombe rétablir le...silence...radio!
Zenasni lui martèle que lors d'une réunion, le ministre avait ordonné que l'opération était urgente et qu'il ne fallait pas traîner.
A une question de Me Azouakou, de la partie civile, l'accusé répond: «Jamais le nom d'un des fils du P-DG Meziane n'a jamais circulé.»
Me Houcine Chiat s'en mêle et à sa question, l'accusé répond: «Jamais je n'ai eu d'infos concernant une quelconque directive du P-DG, pour ce qui est des marchés de gré à gré, banale opération en ces temps d'urgence sécuritaire et nous défendons avant tout les intérêts de Sonatrach!» Me Zoubida Amrani entre en silence et prend place pour suivre les débats...
Me Ahmed Massour Kessenti est prié par Regad de poser ses questions en langue nationale. Il s'en sort bien et réussira son coup d'épée, surtout que Zenasni depuis mardi après-midi a fait comme Boumediene une semaine plus tôt.
«Que Meziane assume!» lui aurait dit le ministre. Ce qui fait qu'à la barre, tous les accusés et inculpés se sont sentis acculés mais pas «écrasés», car leur métier et l'expérience les aideront dans leurs réponses là aussi, souvent se heurtant au gré des moments d'émotion, de crainte, voire de peur de mal rétorquer, car c'est difficile, avec un tel statut (accusé ou inculpé) de tenir bon surtout que l'arrêt de renvoi n'était pas «amical».
Juste après Zenasni, c'est Abdelouahab qui va répondre avec beaucoup d'allant et d'assurance aux 100 questions de Regad qui recevra le terme «honni et maudit» de marchés de gré à gré.
L'ex-responsable s'attarde sur les instructions concernant la rénovation du centre de Ghermoul «qui n'est pas une urgence», selon le président, lequel a tendance à trop interrompre les inculpés et accusés, dont certains se sentent poussés dans leurs derniers retranchements. Abdelouahab n'apprécie sans doute pas les intempestives interruptions du juge qui souligne que le gré à gré favorise tous les maux sociaux, telle la corruption.
Abdelouahab s'accroche à la directive de Senhadji qui lui a permis le choix de l'entreprise la mieux placée pour l'oeuvre.
S'exprimant en tant que liquidateur, il réaffirme que toute l'équipe a signé le «service fait», en soulignant qu'il n'avait aucun autre rôle dans ces opérations et il rappelle même que des réserves avaient été émises à propos du refus des documents par le chef du projet, ce qui explique que la dame n'a pas été régularisée. Son avocat, Me Khaled Bourayou est sur un brasero. Une envie folle de poser à son client des questions. Il attendra le moment favorable pour le faire, car il est midi 25 minutes, la pause est proche...
Le bâtonnier M.F. Ksentini venu pour une criminelle à côté, jette un oeil dans la salle et retourne les talons pour le 2e étage, où il va rejoindre son client. La pause pour Abdelouahab sera l'occasion pour tout le monde d'aller déjeuner. La reprise est pour 14h.
Mohamed Chaouki Rahal, lui, attend son tour avec beaucoup de sérénité car cela fait six années qu'il attend de vider son sac et son gros coeur de cadre qui se sent humilié, lui, qui se sent innocent sur toute la ligne.
Après la pause de 95', Abdelouahab revient et retrouva Regad qui a rechargé ses «munitions» en vue d'obtenir la vérité, comme il le fait depuis le 30 décembre 2015. Il faut aussi signaler que depuis lundi après-midi, l'ombre de Saïpem planait dans les éhos des réponses des accusés, dont certains donnaient la nette impression de «succomber» aux coups de boutoir «verbaux» du tribunal criminel, dont la mission première reste la recherche de la vérité, sans accrocs.
Durant la pause, deux magistrats de la Cour suprême nous ont priés d'attirer l'attention des décideurs nationaux d'aménager le futur siège du ministère de la Justice sur les «décombres» de l'ex-marché de vêtements que les «bull» ont mis en miettes, car c'est une aire qui va avec les sièges du Conseil constitutionnel, du Conseil d'Etat, de l'Ecole de la magistrature et de sa résidence, ainsi que la Cour suprême et la direction des pénitenciers.
Voilà, c'est fait, messieurs, les juges!
Revenons à Abdelouahab, à qui Regad fait relire une somme en dinars, puis en centimes.
On cherche une calculatrice salvatrice. On trouve 67 milliards de centimes... Me, Bourayou intervient. Regad le stoppe net.
«Me, votre client est sous la protection du tribunal, je vous en prie!» Il est vrai que Abdelouahab a paniqué, il parle de sponsoring tout simplement, mais le juge s'entête et dit que non! Il annonce en direction de son conseil, Me Bourayou que son client était poursuivi de complicité de... rien d'autre. Abdelouahab reprend des couleurs. Le ton change. La voix est plus nette et donc moins stressée. Me Khaled Dhina jubile, car l'autre Khaled résiste aux assauts d'un Regad en meilleure forme que merdredi dernier i-e l'an dernier.
Deux heures de débats pour la seule rénovation d'un siège de Sonatrach! celui de Ghermoul! Tuant! Et cet inculpé a prononcé plus de 20 fois le mot: «Instructions» et même: «Le P-DG m'a ordonné de lui remettre le document inhérent à la rénovation du siège de Ghermoul.» Et cela continuera jusqu'à l'audition de l'inculpé suivant qui aura droit aux mêmes questions mais pour donner d'autres réponses que ceux qui l'ont précèdé... A quand la fin de ce feuilleton?


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