Ce concept est qualifié de plate-forme «de reconstruction nationale». C'est une véritable campagne qu'a lancée, hier, le Rassemblement national démocratique (RND) dans le but, dit-on, de «concrétiser le projet de la réconciliation nationale», remis au grand jour par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Les compteurs ont été donc remis en marche pour expliquer et faire savoir à l'opinion publique «le rôle de la société civile dans l'accomplissement de la stratégie présidentielle, nécessaire pour garantir la sécurité et l'édification d'une nation stable et civilisée». En remettant en grande forme la formule «Pour une nouvelle Algérie», les conférenciers, membres du Conseil national du RND, ont tenu à mettre en évidence que le projet d'une réconciliation nationale globale «constitue le choix exprimé par le peuple algérien lors du suffrage du 8 avril dernier». Sur ce point précis, le porte-parole du parti, en l'occurrence Miloud Chorfi, a laissé entendre, devant un important parterre de militants, qu'«en dépit de l'existence de différentes tendances partisanes dans le paysage politique algérien, les Algériens ont opté, avec une majorité écrasante, pour la réconciliation nationale, telle qu'elle a été définie par le président de la République». Qualifiant la réconciliation nationale de plate-forme «de reconstruction nationale», Miloud Chorfi n'as pas tari d'éloges à l'égard du président en le qualifiant «d'initiateur d'un projet de paix, nonobstant le fait qu'il a été évoqué antérieurement par d'autres parties et/ou personnalités politiques». Le porte-parole du RND a expliqué à l'assistance les grandes bases sur lesquelles repose le projet de la réconciliation nationale. Il s'agit, a priori, «de réconcilier l'Algérien avec lui-même, avec son frère et ensuite avec son pays». Cependant, a-t-il développé, «ce choix ne constitue aucunement l'abandon de la lutte contre le terrorisme». M.Chorfi n'a pas omis de rappeler le soutien «indéfectible» de son organisation à la démarche portant «la concorde civile» ainsi que son militantisme pour «une amnistie générale». Invitée à prendre la parole, Nouria Hafsi, chargée de la société civile au sein du RND, a considéré que la réconciliation nationale «n'est inscrite dans aucun dictionnaire politique, mais elle est un tournant décisif pour le devenir de la nation algérienne». Et d'ajouter sur un ton confiant que «le peuple algérien a déjà communiqué son choix par rapport à cette question». Avant de quitter la tribune, la présidente de l'Unfa a invité les autres parties de la société civile à contribuer «efficacement» à la concrétisation du projet présidentiel.