Rien ne va plus entre l'ancien député Noureddine Aït Hammouda et son parti, le RCD, dont il est membre fondateur. Rien ne va plus entre l'ancien député Noureddine Aït Hammouda et son parti, le RCD, dont il est membre fondateur. Dans une mise au point relayée par plusieurs médias on line, Noureddine Aït Hammouda réagit à l'annonce de son «exclusion» du RCD. L ex-député du RCD explique les raisons qui l'ont poussé à ne pas faire campagne lors des dernières sénatoriales. «Pour les sénatoriales, j'étais contre la participation et puisque le conseil national, l'instance souveraine - même parasitée -, avait approuvé la participation, il fallait choisir un jeune intellectuel et non pas un vieil illettré», explique-t-il. «Sur ce, j'ai décidé de ne pas m'impliquer et j'ai refusé de faire campagne après les primaires. La direction a assimilé cela à un acte d'insubordination», ajoute le fils du colonel Amirouche. M. Aït Hammouda dénonce une «cabale» lancée par le bureau régional du RCD. Il affirme être «militant dans la section Iboudrarene, à jour de mes cotisations depuis le renouvellement de ma carte bloquée délibérément». En réalité, accuse Noureddine Aït Hammouda, «le RCD est en voie d'allégeance au FLN et moi je refuse de cautionner tout rapprochement avec le pouvoir après les accolades avec les islamistes. Maintenant, contrairement aux allégations des rédacteurs du message non signé, personne ne pourra m'empêcher de parler en ma qualité de membre fondateur du RCD et deux fois député et ex-vice président de l'APN.» «Je serai bientôt sur le terrain pour combattre encore une fois ces pratiques staliniennes», conclut-il. De son côté le président du bureau régional du RCD réagit en affirmant: «Noureddine Aït Hammouda verse encore dans une diatribe où les mensonges et les contradictions pulvérisent son propre palmarès»en guise de réponse à la mise au point de l'ex-député et l'un des membres fondateurs du parti. Dans cette déclaration, également reprise par les médias on line, le responsable régional du parti affirme que le problème entre Noureddine Aït Hammouda et le candidat aux dernières sénatoriales (président de l'APC d'Iferhounene) est «d'ordre privé». «Il vaut mieux pour lui que ce candidat ne révèle pas les véritables raisons qui l'ont opposé à lui», prévient-il. Il accuse ensuite Nourreddine Aït Hammouda d'avoir contacté «secrètement et au nom de la direction des dizaines d'élus pour leur dire que finalement le parti avait changé de stratégie, que le RCD préférait viser la présidence de l'APW, occupée par le candidat du FFS qui devait aller au Sénat, ce qui exige l'élimination de notre candidat», explique le responsable du bureau régional du parti qui ajoute: «Ces élus qui se sentent trahis existent et ils ont témoigné en commission d'enquête.» Selon lui, contrairement à ce qu'il affirme, Noureddine Aït Hammouda «n'a jamais payé ses cotisations de militant ni versé ses indemnités comme le font les anciens députés restés militants et il ne figure sur aucun fichier organique». «Comment cet homme qui jure de sortir sur le terrain pour redresser tous les torts du monde a-t-il accepté de voir sa carte bloquée délibérément depuis mars 2012 à ce jour sans dire un mot? Et plus mystérieux, comment a-t-il pu être à jour de ses cotisations sans avoir sa carte?» Le président du bureau régional du RCD qualifie les accusations de Noureddine Aït Hammouda concernant le rapprochement entre le RCD et le FLN de «plaisanterie d'ordre stratégique». «Nous apprenons que M.Aït Hammouda redoute une allégeance du RCD au FLN'!!! Venant de quelqu'un qui s'est démené récemment encore comme un forcené pour ramener les voix de ses amis du FLN au parti pour lequel il a fait campagne en lui assurant son alliance à l'APW, prête à sourire. Ces mensonges qui en annoncent d'autres connaîtront le traitement qu'ils méritent», conclut-il.