La Maison de la culture de Béjaïa abrite depuis dimanche les premières portes ouvertes sur le mouvement associatif de la wilaya. Initiée par la structure d'accueil, cette manifestation qui sera clôturée aujourd'hui se veut un moyen de promouvoir l'activité créative des nombreuses associations que compte la région de Béjaïa. Outre les activités d'exposition traditionnelles mettant en valeur le produit de chaque association, cette manifestation a été aussi, et c'est là le principal, caractérisée par des communications toutes aussi importantes car, s'agissant directement des thèmes étroitement liés aux associations. En effet, la première communication a été axée sur «les réglementations et les lois régissant les associations». Un volet qui a suscité beaucoup de curiosité dénotant parfaitement la non-maîtrise du domaine juridique, y compris par les animateurs du mouvement associatif. Il en est ainsi du domaine ou du champ d'intervention. Lequel champ, bien que limité par la réglementation est souvent débordé, mettant ainsi l'association et ses animateurs en total déphasage avec l'objet même de leur existence. La 2e communication donnée hier matin s'est voulue une halte pour clarifier la vision des pouvoirs publics vis-à-vis des associations. En d'autres termes, ce qu'attend le ministère de tutelle du mouvement associatif en général et celui de la Culture en particulier. Parallèlement à ces deux conférences, le débat est engagé sur l'état des lieux du mouvement associatif et ses perspectives. C'est le thème de la troisième conférence qui se tiendra ce matin. Un thème qui promet des débats chauds de par le fait qu'il abordera les problèmes rencontrés sur tous les plans mais aussi l'avenir sous forme de perspective toujours pas facile à concrétiser. S'agissant de la place naturelle du mouvement associatif dans la société, beaucoup reste à faire pour qu'on puisse sérieusement parler d'un mouvement porteur et capable de mobiliser les énergies dans tous les domaines. Outre le fait que ces journées portes ouvertes sont une occasion de faire participer le mouvement associatif dans l'activité de la Maison de la culture de Béjaïa, le premier responsable, issu du même milieu, voulait surtout impulser une dynamique nouvelle et permettre un échange d'expérience et de formation pour les animateurs dans l'optique de rassembler et canaliser toutes ces énergies. Après tout, la Maison de la culture n'est-elle pas faite pour cela? Des oeuvres et des réalisations des différentes associations ont orné le hall de la Maison de la culture durant ces trois journées. Autant de couleurs desquelles se distingue particulièrement le stand de vêtements traditionnels kabyles dirigé par Mme Karima Bensalem qui est aussi membre d'une association de la promotion de la femme rurale. L'art traditionnel, la production littéraire, la peinture et la broderie sont d'autres stands qui illustrent parfaitement le parcours du mouvement associatif. Une occasion en somme de quantifier et de qualifier le génie d'un tissu associatif qu'il convient d'encadrer plus sérieusement. C'est là une halte assez enrichissante, estiment de nombreux observateurs.