La production, les dettes du groupe et le budget 2016 y figurent en bonne place. Les résolutions adoptées fin décembre 2015 par un Conseil interministériel, qui prévoient notamment la mise en oeuvre d'un plan d'urgence pour la Société nationale des véhicules industriels (Snvi), se sont concrétisées jeudi à travers la mise en place par le ministre de l'Industrie et des mines, Abdessalem Bouchouareb, d'un groupe de travail chargé de son application. C'est dans le sillage de ces résolutions que Bouchouareb a présidé donc jeudi une réunion de travail consacrée à l'application de ce plan dans son premier volet et à l'installation du Comité de travail en charge de la mise en oeuvre des décisions de ce conseil interministériel. Ce plan d'urgence s'articule autour de trois niveaux de traitement. Le premier concerne la relance de la production pour la ramener à un «niveau acceptable», «la satisfaction des clients» dont certains attendent la livraison de leur commande depuis plusieurs années et «l'apaisement du climat social». Ce premier palier de traitement consacre un financement immédiat d'un montant de 5,1 milliards de DA (50 millions d'euros) pour financer les intrants en vue de compléter l'encours de production qui générera un chiffre d'affaires de 1,8 milliard/DA, assurer le fonds de roulement indispensable au fonctionnement, et la couverture des salaires incluant les indemnités de départs en retraite. Ce dernier point ne manquera pas d'être salué par les travailleurs, ainsi rassurés, qui n'ont jamais eu de cesse de croire en leur entreprise, l'un des fleurons de l'industrie algérienne. Le deuxième niveau de traitement, qui a trait à la prise en charge de la question des dettes de ce groupe public, permettra d'éviter le blocage du fonctionnement de l'entreprise par les différents créanciers, explique-t-on dans un communiqué du ministère. L'objectif escompté dans cette démarche est la recherche de l'efficacité, l'amélioration de la productivité et une meilleure relation avec les différents partenaires, ajoute le ministère. La troisième étape de traitement est relative à la mise en place des conditions de concrétisation du budget de l'exercice 2016 pour une enveloppe de 12,25 milliards/DA (120 millions d'euros). Cet apport confortable de l'Etat couvrira l'approvisionnement des intrants locaux à financer par un crédit à moyen terme ainsi que l'approvisionnement des intrants à l'import à financer par un crédit à moyen terme. Parallèlement à ce dispositif fort, devant assurer la relance de l'activité de la Snvi, d'autres mesures internes importantes seront également menées. Il s'agit d'élaborer un «pacte de stabilité» à négocier et à arrêter avec le partenaire social, d'accélérer la mise en oeuvre du plan de développement du groupe bénéficiant d'un crédit bancaire à taux bonifié de l'ordre de 91,7 milliards de DA, et de mettre en oeuvre un plan d'action relatif à la stratégie corporative du groupe Snvi. La cérémonie d'installation de ce groupe de travail s'est déroulée en présence du ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget et de la Prospective, Hadji Baba Ammi, du directeur de l'industrie militaire au ministère de la Défense nationale, du DG du Trésor public, du DG du secteur public marchand au ministère de l'Industrie et des Mines, ainsi que des P-DG de la Snvi et de la BNA. Ce dispositif vise à «relancer la productivité et la compétitivité de cette entreprise publique, a indiqué, mardi à Alger, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. «J'ai présenté au gouvernement, lors d'un conseil interministériel, tenu lundi dernier, un plan de développement de la Snvi. Le dossier a été adopté», a souligné le ministre qui s'exprimait ainsi en marge de la célébration de la 20ème Journée nationale de normalisation. Ce plan de développement sera pris en charge par le Conseil des participations de l'Etat (CPE). Le ministre a précisé que ce plan est similaire à celui retenu récemment pour le complexe métallurgique d'El Hadjar, ajoutant que «la réussite de ce plan dépendra en grande partie du plan d'urgence adopté».