Seulement cinq chaînes sur les 45 émettrices sont autorisées. La dépénalisation du délit de presse dans le projet de révision de la Constitution est «une avancée significative», a estimé hier à Constantine le président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), Miloud Chorfi. «Le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté et c'est une avancée significative et un acquis considérable pour les journalistes», a affirmé Chorfi au cours d'une conférence portant sur «L'état des lieux et les perspectives de l'audiovisuel dans le cadre des nouvelles réformes». S'exprimant devant les étudiants de la faculté des sciences de l'information, de la communication et de l'audiovisuel de l'université Constantine III, le président de l'Arav, a souligné que «la liberté d'expression a toujours été un droit garanti par l'Etat algérien». Il a ajouté que le constitutionnalisme de ce droit est «un renforcement d'une conviction, une meilleure protection de la liberté d'expression et une façon de mettre un terme à tous ceux qui entretiennent la confusion autour d'un acquis palpable». Chorfi a ajouté que l'article 41 bis, 2 et 3, du projet de révision de la Constitution «consacre la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et sur les réseaux d'information». Chorfi a également estimé que le projet de révision de la Constitution comporte des axes et des volets situés «au coeur des préoccupations du secteur de l'information et de la communication» dans sa quête, dit-il, «de concrétisation du principe du droit au citoyen à l'information». Il a aussi soutenu que ce secteur doit jouer un «rôle distingué» dans la garantie du droit du citoyen à «une culture concevant ses besoins en harmonie avec son identité et répondant à ses ambitions sur le plan intellectuel, social et récréatif». Il a également indiqué que ce secteur «doit valoriser l'acquis de l'introduction de tamazight comme langue nationale et officielle du pays, aux côtés d'autres acquisitions contenues dans les différents articles de la révision de la Constitution». Chorfi a par ailleurs souligné qu'un véritable «chaos» caractérise actuellement le secteur de l'audiovisuel et précisé qu'avec l'application «prochaine» des lois réglementant le secteur «un terme sera mis à l'anarchie» régnant dans la gestion des chaînes de télévision privées. Il a rappelé que sur les 45 chaînes de télévision privées diffusant leurs programmes en Algérie, seulement cinq sont autorisées. Il a également indiqué que les principes de la loi sur l'audiovisuel permettront d'assurer «un service public en la matière à la hauteur des attentes et des aspirations de tous».