La monotonie et la morosité caractérisent la vie sociale des habitants de cette localité. Le commun des citoyens de la ville de Larbaâ Nath Irathen aura sans doute, remarqué la monotonie et la morosité qui caractérisent la vie sociale des habitants de cette localité. Le quotidien des Ath Yirathen est en effet, réduit, aux interminables parties de dominos pour les initiés de la chose et pour les jeunes les discussions à bâtons rompus sur les nouveautés dans le marché du téléphone portable avec, en sus, les différentes offres proposées par les opérateurs dans le domaine. La vie sociale et culturelle dans cette cité, si chère à Abane Ramdane, est frappée ces dernières années par une léthargie sans précédent du fait de l'absence d'activités culturelles et de loisirs qui constituent une bouffée d'oxygène, à même de permettre aux habitants de se soustraire, l'espace d'un moment au stress d'un quotidien pas toujours facile à vivre. Le seul espace pour l'expression culturelle et artistique de la ville, le Centre culturel Ahcène-Mézani, vit depuis son ouverture au rythme des visites de rares lycéens et étudiants qui fréquentent la bibliothèque communale qu'abrite l'immeuble de cet établissement. Le «bijou architectural» qui faisait rêver les amoureux de la chose culturelle d'un rayonnement certain, a vite déçu par le sort qui lui a été réservé, caractérisé par une gestion anarchique et inappropriée et une indifférence totale des services concernés, à commencer par la tutelle qui ne semble pas se soucier de l'urgence qu'il y a à affecter le personnel nécessaire au fonctionnement de l'établissement, faute de postes budgétaires, paraît-il. Les exécutifs communaux qui se sont succédé ont dû recourir à une «solution temporaire» en affectant un délégué chargé d'organiser les quelques activités occasionnelles. Une «solution» qui dure depuis longtemps et qui ne répond pas aux aspirations des hommes de culture et des talents qui ne sont pas légion dans cette localité. Le tissu associatif de son côté, est rentré dans une phase «d'hibernation» liée comme nous l'explique ce membre d'une association culturelle, aux difficultés financières et au manque de considération des autorités locales à l'égard des associations. Il est aussi nécessaire de signaler le fait que le courant ne passe pas entre l'exécutif communal issu des élections municipales du 10 octobre 2002 et le mouvement associatif. Les associations de la daïra avaient signé dans le feu des événements du Printemps noir, une déclaration commune, dans laquelle elles signifiaient ne pas reconnaître le nouvel exécutif. Une situation inédite qui a embrouillé le paysage culturel déjà fragilisé et qui fait la culture à l'ex-Fort national, qui doit encore attendre!