Des consultations médicales ainsi que des interventions chirurgicales dans plusieurs spécialités En l'espace de trois jours consécutifs, les médecins d'Oran ont opéré 80 personnes souffrant de différentes maladies nécessitant l'acte chirurgical. La blouse blanche se réapproprie son titre, la noblesse. La prise en charge des malades ne bute plus sur les entraves bureaucratiques ni encore moins sur les problèmes des équipementiers connus dans le temps. Cette problématique qui est de l'histoire ancienne, est définitivement bannie par les responsables et praticiens de l'Etablissement hospitalo-universitaire d'Oran qui sont dans leurs derniers préparatifs et leurs dernières démarches pour se rendre, dès ce vendredi, dans les structures sanitaires de la partie ouest de la capitale des Hammadites, la wilaya de Béjaïa. Guidés par le directeur de l'Etablissement hospitalo-universitaire d'Oran, le Dr Mansouri, plus de 30 médecins composés de spécialistes et médecins généralistes, sillonneront, pendant toute une semaine, les infrastructures sanitaires des localités de Seddouk, Akbou, Tazmalt et Béni Mlikeche. Lors de leur séjour dans ces dites localités, les praticiens venus d'Oran rencontreront les malades de la région pour les consulter méticuleusement tout en établissant des diagnostics sur leur état de santé. L'hôpital d'Akbou sera désigné en tant que quartier général servant de point de chute des malades devant passer sur le billard pour bénéficier des interventions chirurgicales à mener par les chirurgiens d'Oran en collaboration avec leurs homologues dudit hôpital. Une telle initiative, saluée par les populations de Béjaïa est largement soutenue par celle d'Oran. Elle n'est pas nouvelle du genre. Tout récemment, plusieurs autres médecins, spécialistes et généralistes, se sont rendus, pour la première fois, dans la région de Sidi Aich et mis en place leur quartier général dans l'hôpital de Sidi Aïch, tout en se rendant dans les structures sanitaires de ladite région comme la commune de Tinebdar. En rencontrant les populations locales, notamment les patients, les invités venus d'Oran ont en l'espace de trois jours consécutifs mis à plat la problématique de l'indisponibilité des chirurgiens en procédant à des interventions (opérations) au profit de 80 personnes souffrant des différentes maladies nécessitant l'acte chirurgical. Ce n'est pas tout. La forte délégation médicale venue d'Oran avait comme mission principale, le traitement des malades de Béjaïa et ce, à titre caritatif en leur assurant des consultations médicales, ainsi que des interventions chirurgicales dans plusieurs spécialités manquant cruellement dans la région. La mission a été menée le mois de décembre de l'année dernière. Elle s'est étalée sur trois jours sans arrêt ni répit. La délégation était composée d'une trentaine de praticiens de la santé, huit professeurs et 22 maîtres assistants, des professeurs qualifiés. Toutes les spécialités étaient présentes, à commencer par la chirurgie générale, urologie, chirurgie, traumatologie, gynécologie obstétrique, gastro-entérologie, cardiologie, pneumo-phtisiologie, imagerie médicale, dermatologie et réanimation chirurgicale. Les invités d'Oran se sont mis à l'oeuvre dès leur arrivée étant donné que localement, les responsables communaux et sanitaires de la région de Sidi Aich leur ont facilité la tâche en établissant bien avant l'arrivée des spécialistes d'Oran, les listes des malades devant été examinés. Afin de mieux mener cette tâche, les responsables locaux ont invité les villageois à se rapprocher des services sociaux communaux dans le seul et unique but de se faire recenser pour les proposer aux consultations et interventions chirurgicales qui ont été assumées par les spécialistes de l'Etablissement hospitalo-universitaire d'Oran. Les responsables de l'hôpital de Sidi Aïch, n'ont pas, eux aussi, lésiné un seul instant ni encore fourni moins d'efforts en mettant en place la liste des patients attendant l'acte médical ou encore chirurgical. Ce n'est pas tout. En plus de toutes ces prises en charge menées localement, les équipes médicales et chirurgicales de l'EHU d'Oran ne chômeront pas en regagnant leurs bureaux et leurs services à leur retour dans le territoire de la wilaya d'Oran. Car, d'autres missions les attendent pour intervenir dans les blocs opératoires de l'EHU d'Oran sur des cas jugés lourds au niveau des services sanitaires de la wilaya de Béjaïa. De telles actions sociales médicales et chirurgicales, touchant essentiellement les catégories défavorisées, ont, selon les échos parvenus de l'hôpital de Sidi Aich et de la région, amplement atténué la lourde charge assumée par les praticiens dudit hôpital et autres structures sanitaires de la région. Comme elles ont soulagé les patients qui attendent depuis plusieurs mois des interventions chirurgicales. Le célèbre Etablissement hospitalo-universitaire du 1er-Novembre, concrétisé dans le cadre de la révision de la carte sanitaire d'Oran décidée en 2003, est très connu pour la compétence de ses praticiens mondialement appréciés et les équipements de haute technologie dont il est doté. Il est destiné à prodiguer des soins minutieux. Ses responsables font leurs le credo de la nécessité d'échanger les expériences de leurs personnels avec leurs homologues de la wilaya de Béjaïa. Lors de la dernière visite de ces spécialistes à Oran, les pouvoirs locaux n'ont pas omis de rendre hommage au concepteur d'une telle démarche au profit des malades de Béjaïa, à savoir le Dr Mansouri natif lui aussi de la capitale des Hammadites, Béjaïa. Ces visites rendues par les médecins aux malades a été décidée lors des IIes Journées médico-chirurgicales ayant réuni les responsables et praticiens du Centre hospitalo-universitaire de Béjaïa et l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) d'Oran. La rencontre, tenue en 2014, a abouti à la signature d'un accord-cadre de partenariat stratégique entre les deux établissements. Cet accord porte dans ses dimensions la meilleure prise en charge de la formation des médecins universitaires de Béjaïa au niveau de l'EHU d'Oran, tout en procédant au renversement de l'équation classique reposant sur la pensée révolue stipulant que «le malade doit se rapprocher du médecin». Dans la nouvelle équation mise en place, le contraire a été décidé: le médecin se rapproche du patient.