img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160130-12.jpg" alt=""Notre victoire n'est pas due à la chkara"" / «Le recours aux crédits extérieurs pour financer un ou deux projets, peut faire crouler l'Algérie sous le poids de la dette en un laps de temps très court», a déclaré le secrétaire général par intérim. Le secrétaire général par intérim, Ahmed Ouyahia, a exprimé lors de l'ouverture des travaux de son conseil national, jeudi dernier à Alger, sa «satisfaction» quant aux résultats obtenus par son parti lors du renouvellement partiel de membres du Conseil de la nation tenu le 29 décembre dernier. En faisant allusion au patron du FLN, Amar Saâdani, il dira: «On est satisfait car plusieurs avaient prédit notre échec en déclarant que le RND sortira les mains vides de cette opération.» Dans sa même offensive, il indique: «Nous sommes d'autant plus heureux que les résultats sont propres et sont d'une pureté de diamant. Notre victoire est due à la mobilisation, l'expérience et la crédibilité de nos candidats auprès des élus locaux d'autres partis, jamais grâce à la chkara.» Par ailleurs, Ahmed Ouyahia qui dément avoir voulu fuir le congrès extraordinaire, souligne que «la 5e session débouchera sans aucun doute sur la mise en route du processus préparatoire du prochain congrès extraordinaire, conformément aux statuts du parti». A l'adresse de certains qui veulent savoir où sont passés les 800 milliards de dollars-un montant du reste exagéré- engrangés durant les 16 dernières années, il rétorque: «Vous, à partir de vos salons et conseils, interrogez donc les occupants des bidonvilles relogés, les parents d'élèves habitants des localités déshéritées, qui ont vu leurs enfants rejoindre les bancs des écoles grâce à l'amélioration du transport scolaire, les habitants des montagnes et des Hauts-Plateaux dont les foyers ont été reliés au réseau de distribution de gaz naturel... ceux-là ont certainement des réponses à vos interrogations», dit-il. «Cela nous rappelle les commentaires déjà entendus en juillet 2003, soit sept mois avant l'ouverture officielle de la campagne électorale en février 2004. A cette époque, ceux-là mêmes qui ont accusé le président qui a sillonné le territoire national pour annoncer des rallonges budgétaires dans le cadre du programme complémentaire de développement local, d'utiliser l'argent du peuple pour mener une campagne avant l'heure en prévision de l'élection présidentielle d'avril 2004», fait-il savoir. Pour Ouyahia, «on ne pouvait pas mettre en veilleuse le pays pendant sept mois pour la simple raison de garantir une campagne transparente». En commentant la situation économique et sociale, il a noté que «le prix du Brent est passé de près de 110 dollars en janvier 2014 à moins de 30 dollars en janvier 2016, ce qui veut dire que le pays a perdu près de 80% de ses revenus extérieurs». Cette crise, qui n'épargne aucun pays producteur, qu'il s'agisse des pays du G8, des pays émergents, des pays en développement «semble durable», dit-il. Pour Ouyahia, «un tel choc doit nous préoccuper mais il doit surtout nous inciter à l'action car l'Algérie dispose de plusieurs atouts pour préserver sa politique de justice sociale, et pour rebondir économiquement en mieux de cette crise». Toutefois, il fait remarquer, que «l'Algérie pourra préserver sa politique sociale car elle a recouvré son indépendance de décision économique et financière». «Cette indépendance a été le fruit d'un sacrifice chèrement payé avec un programme d'ajustement structurel douloureux il y a 10 ans, et préservée grâce à la politique de désendettement extérieur mise en place en 2004 par le président Bouteflika», a-t-il indiqué. En 2016, le carnet de crédit de l'Algérie est devenu blanc. La dette totale de l'Algérie est estimée actuellement par Ouyahia à «trois milliards de dollars dont la dette publique représente seulement 400 millions de dollars». Il est clair, estime-t-il, que «si d'aventure on poursuit le discours populiste sans qu'il y ait de la moindre réforme structurelle, on retombera sous le contrôle du FMI d'ici cinq à 10 ans». L'Algérie a préservé son indépendance économique grâce notamment à «l'interdiction de l'emprunt étranger». «Le recours aux crédits extérieurs pour financer un ou deux projets, peut faire crouler l'Algérie sous le poids de la dette en un laps de temps très court», dit-il. S'agissant des récentes polémiques sur les symboles de la révolution et la décennie noire, il a souligné qu'«en cette heure de mobilisation, la révolution de Novembre doit interpeller de nombreuses personnalités, même historiques pour cesser les déclarations qui égratignent et parasitent l'image de la lutte de libération et portent atteinte à l'honneur de certains parmi nos glorieux chouhada». Il a appelé à éviter d'enfoncer le couteau dans la plaie à propos de la tragédie nationale. «Il est attristant que la révolution de Novembre soit souillée par ses propres acteurs ou par ses propres enfants», a-t-il regretté. «Les souffrances du peuple doivent être mises à l'abri des égoïsmes des anciens responsables quels qu'ils soient. Laissez les blessures des Algériens guérir. Respectez la dignité de vos chefs et de vos compagnons décédés», a-t-il conclu.