L'article 51 du règlement intérieur de l'APN stipule qu'aucun parti n'a le droit d'avoir deux groupes parlementaires. La cabale politique visant le Parti des travailleurs se poursuit. A travers leur communiqué, parvenu à notre rédaction, les redresseurs du PT annoncent la création d'un groupe parlementaire parallèle. La campagne visant la déstabilisation du PT semble prendre de l'ampleur, a-t-on affirmé hier, et qu' «il n'existe aucun groupe parallèle comme autoproclamé par le mercenaire Labatcha». Selon Djoudi, ce groupe est composé de deux députés exclus du parti à savoir Salim Labatcha et Salim Sidi Moussa, de deux autres ayant déjà rejoint le FLN et l'un deux est un membre du comité central, deux autres députés ont quitté le PT, il y a longtemps, pour rejoindre l' ANR, une députée élue sur la liste du Parti des jeunes à Médéa, et un autre député du TAJ, élu sur la liste du FNA.Si on se fie à ses déclarations, Salim Labatcha, le chef de file des redresseurs, a affirmé hier, que «leur demande de création d'un groupe parlementaire introduite à l'ordre du jour du bureau de l'APN a été acceptée». Et à cet effet, «le groupe parlementaire du mouvement de redressement a été autorisé à disposer d'un bureau au sein de l'hémicycle». Cela est-il possible? d'après les responsables du PT, le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, leur a affirmé qu'une représentation offerte aux redresseurs sera en contradiction totale avec les dispositions des lois organiques et releverait de la fiction. Pas seulement, car il affirme que le ministère de l' Intérieur a rétabli dans leur qualité de membres du conseil national, les six cadres exclus. Cela est intervenu suite à une requête introduite après la validation de leur exclusion par le même département. Selon les redresseurs, «un communiqué émanant du ministère de l'Intérieur, revient sur sa décision suite, à un recours introduit par les concernés». A titre de rappel, le 26 janvier dernier, le ministère de l'Intérieur avait validé l'exclusion de Salim Labatcha en annonçant la validation de la décision du comité central du PT d'exclure les membres du mouvement de redressement du Parti des travailleurs (Salim Labatcha et Salim Sidi Moussa). Le Parti des travailleurs qualifie cette décision de «manoeuvre maffieuse qui vise la déstabilisation du parti, coupable d'avoir dénoncé la mafiotisation des institutions de l'Etat et le pillage des richesses et du patrimoine du pays». Sur ce point, le président du groupe parlementaire du PT, Djeloul Djoudi a fait savoir que «s'il s'avère vrai que l'administration de l'Assemblée populaire nationale a octroyé un bureau à ce groupe de mercenaires, il faut en conclure que l'administration est complice et de ce fait, elle porte non seulement atteinte à la démocratie et au multipartisme, elle viole le règlement intérieur de l'APN, dont l'article 51 stipule, qu'aucun parti n'a le droit d'avoir deux groupes parlementaires», a-t-il expliqué. Pis encore, des tentatives d'agressions physiques et menaces de mort ont ciblé les responsables, cadres et militants de parti lors de leur meeting organisé récemment à Mostaganem. Selon Mme Hanoune, ce mouvement qui s'inscrit dans le cadre de la cabale lancée contre son parti, ses cadres et les membres de sa famille, est fomenté par une clique mafieuse qui constitue le noyau du pouvoir parallèle. Lors d'une conférence de presse tenue récemment, Mme Hanoune affirmait que «Salim Labatcha agit sous les ordres du vice-président de l'APN, Baha Eddine Tliba, du patron du FLN, Amar Saâdani, ainsi que d'autres cadres du FLN, dirigeants au sein des structures de l'Ugta et trois ministres en exercice». Les responsables cités par les redresseurs, comme faisant partie de leurs appuis ont été invités à se démarquer des propos de ce groupe. Parmi eux, le ministre de la Santé, M. Abdelmalek Boudiaf, lequel s'est démarqué de toute cette opération», affirme le PT.