Le Parti des travailleurs (PT) accuse le «néo-FLN» d'être à l'origine du mouvement de redressement du parti mené par Salim Labatcha. Dans un long communiqué rendu public hier, le secrétariat du bureau politique du PT réagit vivement à la diffusion par un «média mercenaire» d'un communiqué «émanant de personnes étrangères au parti et prétendant coordonner une opération de sauvetage du PT». Affirmant sa volonté de porter plainte pour «faux et usage de faux», la direction du PT évoque le rôle des cadres du FLN version Saadani, baptisé dans le communiqué «néo-FLN», dans cette «cabale». «Parmi les pseudo-‘redresseurs'' énoncés (…) figurent des noms de personnes complètement étrangères au PT et n'ayant absolument jamais appartenu à aucune structure du parti. Des noms de dirigeants du PT cités à leur insu dans le communiqué de ce groupe ont décidé de porter plainte pour ‘‘faux et usage de faux''», lit-on dans ce communiqué. Rappelant que «le mercenaire dénommé Salim Labatcha» a été exclu des rangs du parti par un vote à l'unanimité et «n'a de ce fait aucun droit de parler au nom du PT», la direction de cette formation précise qu'«il n'y a et ne saurait y avoir des mouvements de sauvetage/redressement». «Cette manœuvre grossière est complètement extérieure au parti. Elle est élaborée par des centres maffieux qui se sont constitués en pouvoir parallèle», soutient la direction du PT. Cette dernière dénonce les «odieux chantages» et les «tentatives de corruption» menées par «au moins trois membres du comité central du néo-FLN». «Les trois membres du CC du FLN prétendent parler au nom des plus hauts responsables de l'Etat et sont allés jusqu'à prétendre qu'ils agissent au nom de l'entourage du président de la République. L'un des exécutants de cette salle besogne est allé jusqu'à dire que ces pseudo responsables de l'Etat ont décidé de destituer Louisa Hanoune comme ils l'ont fait avec l'ex-secrétaire général du néo-FLN, Abdelaziz Belkhadem.» Selon le communiqué, ces membres du comité central du FLN «utilisent leur responsabilité au sein de l'UGTA pour soumettre quatre dirigeants du PT occupant des responsabilités dans la centrale syndicale». Précisant qu'«aucune menace ni aucune manœuvre ne fera dévier le parti de sa ligne politique indépendante», le PT qualifie ces tentatives de déstabilisation d'«acte de désespoir de leurs commanditaires». «Les méthodes fascistes et de voyous, utilisées par la mafia et exécutées par des mercenaires à leur service, démontrent, si besoin est, qu'ils sont aux abois après que des pans entiers de la population laborieuse se sont soulevés contre les mesures contenues dans la LF-2016 et que la démarche du Groupe des 19, dont les préoccupations exprimées sont confirmées par les agissements de ces mercenaires, ait eu un écho très favorable», ajoute le PT dans son communiqué.