Le Parti des travailleurs (PT) a fermement réagi, hier, à l'information de la chaîne de télévision Ennahar, selon laquelle le parti ferait face à une dissidence dans ses rangs. Dans un communiqué rendu public hier, le secrétariat du bureau politique du parti évoque, sans ambages, les manœuvres d'"un média mercenaire", support d'une action de "propagande" présentée comme une "opération de sauvetage" du PT. Et d'enfoncer le clou en déclarant d'emblée que parmi les pseudo-"redresseurs" cités par ce média figurent "des noms complètement étrangers au PT et n'ayant absolument jamais appartenu à aucune structure du parti" ou alors "des noms de dirigeants du PT cités à leur insu". Le PT en veut principalement au dénommé Salim Labatcha, membre du comité central qui a été exclu des rangs du parti par un "vote à l'unanimité" et "en présence d'un huissier de justice". Les rédacteurs de ce communiqué croient savoir, en outre, que cette "opération anti-PT" a été élaborée par "des centres maffieux qui se sont constitués en pouvoir parallèle". Ces "attaques" qui ciblent le PT s'inscriraient ainsi dans le même registre que "l'offensive qui a comme objectif le démantèlement de l'Etat". "Cette opération est indissociable des attaques qui ciblent les institutions de l'Etat, les symboles de la Révolution de Novembre 54, les moudjahidine et toute personne qui ferait acte de patriotisme." En bref, les accusations ne manquent pas. Ainsi, "les trois membres du comité central du néo-FLN prétendent parler au nom des plus hauts responsables de l'Etat, et sont allés jusqu'à prétendre qu'ils agissent au nom de l'entourage du président de la République, pour faire croire à des responsables du PT qu'il s'agit d'une opération commanditée par les institutions légales de l'Etat." L'un des "exécutants de cette salle besogne" est allé jusqu'à dire que ces pseudos responsables de l'Etat ont décidé de "destituer Louisa Hanoune comme ils l'ont fait avec l'ex-secrétaire général du néo-FLN, Abdelaziz Belkhadem". Il est indiqué que, pour sa part, "le mercenaire Salim Labatcha, lui parle, tantôt au nom du régime ‘enidham', tantôt du secrétaire général de l'UGTA". On apprend que, alerté par Louisa Hanoune sur ces "agissements d'une extrême gravité, menés de l'intérieur de l'UGTA", Abdelmadjid Sidi-Saïd lui aurait affirmé qu'"aucune instruction visant à nuire aux syndicalistes du PT ni à aucun autre parti n'a été donnée". D'après ce communiqué, le premier responsable de l'UGTA désapprouverait toute utilisation du cadre de l'UGTA pour porter atteinte à quelque parti politique que ce soit. Sûr de son fait, le secrétariat du bureau politique n'en dénonce pas moins "les méthodes fascistes et de voyous, utilisées par la maffia et exécutées par des mercenaires à leur service". Tout en alertant l'opinion publique nationale, le PT affirme qu'"aucune menace ni aucune manœuvre ne feront dévier le PT d'un iota de sa ligne politique indépendante, marquée en ce moment précis par la défense inconditionnelle de l'Etat, de la nation, de ses bases matérielles menacées par des groupes maffieux qui agissent dans l'impunité totale". Mohamed-Chérif Lachichi