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"Cette édition sera dédiée à Abdou B." 6EMES JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES D'ALGER: SALIM AGGAR, PRESIDENT DE L'ASSOCIATION A NOUS LES ECRANS, À L'EXPRESSION
La nouvelle édition des Journées cinématographiques d'Alger (JCA) se tiendra cette année du 4 au 8 février 2016. C'est l'occasion pour son initiateur, de nous en parler, en nous dévoilant son programme et ses particularités... L'Expression: A quelques jours de la tenue de la nouvelle édition des JCA, pouvons-nous tout d'abord connaître les raisons du décalage de ses dates? Salim Aggar: Les décalages sont dus essentiellement à la concentration des festivals durant le mois de décembre. Nous avons cru bon décaler la manifestation pour ne pas être en porte-à-faux avec les autres manifestations cinématographiques algériennes. Quelle est la particularité et ou nouveauté de la manifestation de cette année? Tout d'abord, il est bon de souligner que l'Association A nous les écrans organise sa VIe édition des Journées cinématographiques d'Alger (JCA), toujours avec le soutien du ministère de la Culture, en partenariat, pour la première fois, avec le Centre algérien du développement du cinéma (Cadc) et en collaboration avec l'Office national des droits d'auteurs (Onda). Lors de cette édition, la direction des JCA souhaite rendre hommage à un grand nom de la critique cinématographique: Abdou B., qui avait dirigé la revue Les 2 écrans et qui fut la première revue francophone consacrée au 7e art et à la télévision, lancée en Afrique et dans le Monde arabe. D'ailleurs, l'affiche du festival l'a affirmé haut et fort. Dès ses débuts, le ton libre et critique attira de nombreux critiques, en Algérie, mais aussi dans d'autres pays: Samir Farid (Egypte), Sembène Ousmane (Sénégal), Guy Hennebelle (France), Ignacio Ramonet (Italie). Lors de l'ouverture, un portrait d'Abdou sera présenté pour rappeler l'envergure du personnage. A cette occasion, les JCA ont installé un Prix de la critique cinématographique, qui sera décerné chaque année à la meilleure critique sur un film durant les JCA. Combien de films avez-vous reçu et combien ont été sélectionnés? Le comité de sélection des JCA a reçu plus de 134 films pour cette édition, 34 productions (17 documentaires et 17 court-métrages) ont été sélectionnés issus de10 pays: la France, la Tunisie, le Maroc, le Qatar, l'Egypte, le Liban, la Suisse, l'Italie, la Belgique et les Etats-Unis. Les JCA offrent une part belle à la production nationale, puisque 18 films algériens, dont 10 coproductions, seront projetés durant ces journées. Comme chaque année, la compétition sera axée sur le court-métrage national et le documentaire international. Les films seront jugés par un jury de qualité: le comédien et réalisateur Mustapha Djadjam (président du jury), sera accompagné par le réalisateur, Larbi Benchiha (Algérie), Ilhem Seif Edine critique (Egypte), la comédienne Jihane Benabid (Maroc), le réalisateur Jean Asselmayer (France), le critique et écrivain Abdelkrim Gabous (Tunisie) et le formateur en cinéma Didier Boujard (France). Qu'en est-il du concours du meilleur scénario et de son jury? Cette année, nous avons reçu plus de 40 scénarios de courts-métrages, le jury de cette section est composé de Abdelkrim Gabous et M. Boujard, qui est également en Algérie pour la formation «Meditalents». Ils se chargeront du concours national du scénario, dont les résultats seront donnés à la clôture des JCA, le 8 février. Quelles seront les têtes d'affiches si l'on peut dire de cette édition? Comme chaque année, les JCA offrent des films inédits, donc pour l'ouverture, on a programmé Un métier bien, le film de Farid Bentoumi qui raconte l'histoire de Hakim, un jeune Algérien qui promet à sa mère qu'il va changer, devenir un autre homme et trouver, enfin, un bon métier. Un film passionnant sur la société maghrébine en France qui a été récompensé par le Prix du public au dernier Festival méditerranéen de Montpellier. On découvrira également lors de ses JCA, le dernier court-métrage de Lyès Salem Ni vu ni connu, qui a été réalisé dans le cadre des Talents Admis du Festival de Cannes en 2015. Cette année, pour la première fois, les JCA ont abandonné le long-métrage pour laisser la place plus large au documentaire: plus de 17 documentaires longs et courts sont programmés pour ces journées. Plusieurs documentaires de qualité sont programmés pour ces JCA, parmi les plus attendus c'est Un film algérien de Rani Bitar sur le film algérien, qui a tenté de cerner les contours du cinéma algérien. Il y aura aussi le film de l'Algéro-Suisse Karim Sayad, qui a réalisé un documentaire sur les supporters du doyen des clubs algériens le Mouloudia, intitulé Babor Casanova, qui a été présenté au dernier festival de Locarno. Il y a aussi l'avant-première mondiale du dernier film de Hamid Benamra Rêveries, qui a réalisé un docu-fiction-théâtral sur le comédien des planches Mohamed Adar. Enfin, pour la clôture, nous avons prévu une sélection de cinq courts-métrages du Fifog (Festival du film oriental de Genève), qui établit ainsi le premier partenariat avec l'Association A nous les écrans.