Dans cet entretien, le président de l'association À nous les Ecrans et directeur des JCA, revient sur la programmation de la 4e édition, prévue du 16 au 20 novembre, et qui verra lors de la cérémonie d'ouverture, la projection de Yasmina et Mohamed de Régine Abadia, un documentaire inédit qui retrace le parcours (vie et œuvre) de l'écrivain Yasmina Khadra. Liberté : La 4e édition des Journées cinématographiques d'Alger (JCA) –qui auront lieu du 16 au 20 novembre–, sera marquée par la projection de 12 documentaires, 13 courts-métrages algériens, et 9 courts-métrages étrangers. Qu'est ce qui a présidé au choix de cette programmation ? Salim Aggar : On aurait pu programmer plus de films, puisque nous avons reçu plus 80 films toutes sections confondues. Le choix des films a été difficile, car il y avait de nombreux films de qualité. Nous avons préféré garder les films inédits jamais diffusés en Algérie et surtout à Alger. Nous avons mis le paquet sur les courts métrages algériens, car c'est la politique des JCA. À l'heure où je réponds à vos questions, je reçois des films de Tunisie, du Maroc, du Liban et de France pour être diffusés dans le cadre de notre événement. Nous sommes très contents du succès de notre événement et des attentes des cinéastes, mais en raison de la durée de l'évènement et surtout du nombre de films acceptés, nous avons cru bon de stopper notre programmation à 34 films. Donc, 34 films seront projetés durant les JCA. Les JCA s'articulent autour d'une compétition dans différentes sections... Oui, effectivement, nous sommes fiers d'avoir une compétition, car nous estimons que la compétition est le seul facteur qui attire les réalisateurs à un festival. Contrairement à certains rendez-vous cinématographiques en Algérie, nous dépensons plus de 40% du budget des JCA dans les prix et les cachets des jurys. Ce que certains ne font pas pour faire des économies. Un festival sans compétition, c'est comme du couscous sans viande. Pour ce qui est jury, je suis fier d'avoir dans le jury comme président la réalisatrice algérienne Nadia Zouaoui, qui vient du Canada, de la réalisatrice et chercheuse Myriam Chetouane de France, du critique algérien Abdelkrim Tazaroute, mais aussi de Nouha Choufani du Liban, de Nassim Abassi du Maroc, de Ghassan Abdallah de Syrie et Ahmed Fayek d'égypte. C'est un jury expérimenté, professionnel et surtout venus de divers horizons avec des visions différentes. Pour ce qui est du long métrage, j'ai préféré diffuser un seul long métrage car c'est un choix éditorial des JCA. Aujourd'hui, hamdoulah, il y a quatre festivals à Alger, avec les JCA. Nous sommes partisans du partage de la culture et des programmes. Les JCA sont un événement complémentaire aux événements cinéma organisés dans la capitale. Il fallait laisser les longs métrages pour les festivals : maghrébin, méditerranéen et surtout le festival engagé, qui aura lieu en décembre. On a programmé un seul long métrage, c'est le Facteur et cela pour trois raisons : la première est que le réalisateur Mehdi Abdelhak fait partie comme moi de la génération court métrage et de la super 8, c'était pour lui rendre hommage ; la deuxième est que le film le Facteur, que je trouve intéressant et qui est produit par l'ENTV, n'a pas bénéficié d'une diffusion publique à Alger et de nombreuses personnes ne l'on pas vu. Enfin, la troisième raison c'est la thématique toujours de mise au JCA, c'est le cinéma de révolution. Vous avez lancé, il y a quelques jours, en préambule aux rencontres, un atelier de formation. Pourriez-vous nous en parler ? Effectivement, l'association A nous les écrans avait lancé du 21 au 25 octobre l'atelier d'écriture de scénario fiction, avec le professeur Philippe Jalladeau, dans le cadre d'un partenariat avec le ministère de la Culture, l'Aarc et en collaboration avec la Cinémathèque algérienne et l'Onda. La formation a été un succès pour les jeunes réalisateurs et l'association va également organiser au courant du mois de novembre juste après les Journées cinématographiques d'Alger 2013 un atelier sur l'écriture du scénario en arabe avec le professionnel syrien Ghassan Abdallah. Et qu'en est-il du concours de scénario ? Le concours du scénario est finalisé, le jury composé de trois membres, notamment Abdelkrim Tazaroute (président), Myriam Chetouane et Ghassan Abdallah, ont étudié tous les textes et rendront leur verdict lors de la clôture des JCA. Cette année, les JCA ont été décalées puisque d'habitude elles se tiennent au mois d'octobre, pour quelles raisons ? Les JCA était initialement prévu du 26 au 30, mais un léger retard dans la subvention a conduit à reporter l'évènement. Cela tombait bien car ce report nous a permis de peaufiner notre programme, et de donner la chance à tout le monde pour participer et surtout à nous organiser en force pour l'événement. S. K. Nom Adresse email