La formation des Sang et Or reste l'une des valeurs sûres du championnat. Septième ex æquo au classement général, le NAHD a tout lieu de se montrer insatisfait de son parcours en championnat lors de la phase aller. Pour une équipe qui a terminé 3e puis 4e de cette même compétition à l'issue des deux derniers exercices, il y a comme un grincement qui se fait entendre dans la mécanique. C'est dire que la révision du moteur s'impose encore qu'il ne faille pas s'alarmer du fait que la place occupée actuellement n'est pas de celles qui vous inspirent du souci pour l'avenir. Il faut, tout de même, reconnaître à son entraîneur Mustapha Biskri une certaine logique dans sa ligne de conduite. L'homme sait qu'il évolue dans un club qui ne dispose pas de gros moyens. Il agit, donc, selon sa propre conception qui est de ne pas se lamenter et d'oeuvrer en fonction de ce qu'il a sous la main. Effectivement, contrairement à ce que l'on peut croire, le NAHD ne dispose pas d'un budget aux normes requises pour jouer en division 1. Selon certaines informations, ce budget-là serait l'un des plus petits de la compétition. Il s'agit là d'un handicap certain lorsqu'on veut se placer dans le haut du tableau de la hiérarchie. En tout cas cela vous freine en matière de recrutement. Mais là on ouvre un dossier gros comme ça qui touche à la formation dans un club qui passait pour un modèle dans les années passées et qui, depuis un certain temps, ne produit plus autant de talents qu'avant. Il faut dire qu'Hussein Dey est une des communes de la capitale dont les espaces sur lesquels les gosses des rues jouaient au football, ont diminué au fur et à mesure que les constructions en béton armé se multipliaient. Ceci expliquant cela, le Nasr a subi de plein fouet ce phénomène. Alors on fait avec sans se laisser gagner par le découragement. A ce titre, il convient de souligner le courage de Mohamed Khedis qui a accepté de remplacer Meziane Ighil à la présidence du club à un moment où les finances suivaient une courbe descendante. Et lorsque l'argent vient à manquer, on est forcé de voir ses ambitions à la baisse. Disons que le bilan du NAHD, à l'issue de la phase aller de la compétition, est équilibré. Septième au classement général, cela veut dire qu'il est dans la bonne moyenne. En outre, son décompte fait apparaître 5 victoires, 4 matches nuls et 6 défaites, c'est-à-dire un état qui n'a rien de désespérant. Il est vrai que deux des défaites l'ont été à domicile (CSC et ESS) et qu'il va falloir au club de rattraper ces deux échecs mais il ne faudra pas oublier que le qualificatif «domicile» est inapproprié pour le Nasr. Il fait, en effet, partie de ces clubs dont les stades sont fermés pour travaux et qui sont obligés de recevoir leurs adversaires ailleurs que chez eux. C'est ainsi que le NAHD est passé de Boufarik au stade du 20 Août avant d'atterrir à Rouiba. Connaissant l'avantage qu'il tirait en jouant au stade Zioui, on peut dire que ce club aurait pu engranger, au moins, six points en plus, ce qui l'aurait placé, aujourd'hui, parmi les premiers de la compétition. Il lui reste, donc, 15 matches pour confirmer les bonnes dispositions affichées lors des deux derniers exercices qui lui valent d'ailleurs de disputer pour la seconde fois consécutive la Champion's League arabe. Une compétition dont il disputera le 10 janvier prochain la 2e journée contre le CA Bizerte après avoir concédé le match nul au WA Casablanca le match nul lors de sa première sortie. Pour un club qui a, en plus, eu la malchance de traîner toute une série de cartons rouges pour quelques-uns de ses joueurs clés, la morosité est à mettre au placard.