Le procès de l'ancien président tchadien Hissène Habré, jugé à Dakar par un tribunal spécial africain pour "crimes contre l'humanité et crimes de guerre", entre lundi dans sa deuxième phase avec les plaidoiries des parties civiles et de la défense ainsi que le réquisitoire du Parquet. Ouvert le 20 juillet 2015, ce procès inédit - le premier au monde dans lequel un ancien chef d'Etat est traduit devant une juridiction d'un autre pays pour violations présumées des droits de l'Homme - se tient devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE), tribunal spécial créé par l'Union africaine (UA) en vertu d'un accord avec le Sénégal. La première phase des audiences a été marquée par la comparution de force de Hissène Habré, qui refuse de s'exprimer devant le tribunal qu'il récuse.