Durant les 9 premiers mois de l'année dernière, près de 1200 cancéreux ont bénéficié des séances de chimiothérapie. Le cancer, cette maladie souvent mortelle, continue à sévir parmi toutes les franges sociales sans aucune distinction: homme, femme et enfant. Les spécialistes tirent l'alarme en révélant que pas moins de 1200 nouveaux cas ont été enregistrés durant l'exercice de l'année dernière. Les cancers des intestins, du sein, du col de l'utérus, des poumons, de la prostate prennent des ascensions fulgurantes dans une wilaya médicalement dotée de tous les moyens technologiques de haute facture. La liste des porteurs de cancer n'est pas exhaustive tant que le dépistage se poursuit. Là est toute la problématique qui restera éternellement posée, le malade ne se présente pas dans les services sanitaires en vue de subir les tests devant définir son état de santé. En dépit de toutes les mesures prises, la pathologie continue à faire des ravages, notamment chez les jeunes accrocs de la cigarette et de la consommation abusive de l'alcool, la malnutrition, etc. La prise en charge des cancéreux ne pose certes plus de problèmes. N'empêche que le nombre de patients à traiter quotidiennement est de plus en plus croissant. En 2015, ce sont 8 185 personnes qui se sont présentées dans les services en charge de la lutte contre le cancer en vue de subir des tests de dépistage. Plusieurs de ces dernières ont été jugées positives, porteuses de cancer. Durant les neuf premiers mois de l'année dernière, près de 1200 cancéreux ont bénéficié des séances de chimiothérapie et quelque 4300 malades ont été traités à l'aide de la radiothérapie. Durant la même période, près de 1300 malades ont été admis dans les services dotés des meilleurs moyens destinés à la lutte contre le cancer. Le cancer n'est pas un simple point de vue. Selon les statistiques officielles, Oran a recensé près de 20.000 cas de cancer entre 1996 et 2013 à Oran. Sa prédominance est de 158 cas pour 100.000 habitants. Le cancer du poumon vient en tête de position en se taillant un taux de 16,7%, suivi par le cancer de la vessie chez les hommes, représentant près de 10% des malades traités. Chez les femmes, le cancer du sein occupe une place prépondérante avec un taux de 35% des cas et 12% du cancer de l'utérus. L'enfance n'est pas à l'abri de cette maladie méchante, notamment les leucémies. Les cas traités attestent une telle réalité indiquant que plus de 4,1% des cas touchent les enfants. Dans le but d'atténuer un tant soit peu la situation qui risque de monter en flèche, les responsables de l'hôpital d'Oran viennent de prendre plusieurs dispositions dans le cadre de la lutte contre le cancer en acquérant un scanner simulateur. Tel que décrit par les responsables de l'hôpital, l'appareil en question est de nouvelle génération. Il permet les repérages avec exactitude et en trois dimensions des parties infectées par le cancer. Idem pour les tumeurs à traiter. Ce n'est pas tout. L'hôpital d'Oran a paraphé deux conventions avec l'hôpital Henri Modor à Paris. Le but recherché à travers ce partenariat est l'accompagnement de son service et la formation des médecins manipulateurs et physiciens sur les deux accélérateurs linéaires. Les deux accélérateurs linéaires seront mis en place vers la fin de l'année en cours à la faveur du parachèvement du projet d'extension du service de radiothérapie dont les travaux ont atteint un taux de 30%. Le CHU d'Oran a également paraphé un jumelage avec le CHU de Bordeaux et l'Institut Bergonié, réputé dans le traitement des cancers à l'aide d'une nouvelle approche appelée la tomothérapie. Cette technique repose essentiellement sur la production d'images par un scanner et la production de rayonnement thérapeutique par un accélérateur de particules. La dite technologie permet l'irradiation très complexe des tumeurs tout en améliorant les conditions de sécurité pour le patient. La tomothérapie permet le traitement des cancers de la tête et du cou et de la colonne vertébrale, de l'abdomen et de la prostate, du tube digestif et les cancers gynécologiques. Cette technique permet également le traitement à temps des cancéreux. Une séance de tomothérapie ne dépasse pas une durée allant de 15 à 30 minutes seulement. Localement, plusieurs autres dispositions ont été prises, à commencer par les séances de chimiothérapie qui sont assurées par les praticiens spécialisés en se déplaçant dans les domiciles des malades du cancer. Une telle mesure a sensiblement atténué la forte pression que subissent les services oncologiques des structures sanitaires d'Oran. Que cela dure tant que l'action est saluée par les populations locales, notamment les malades circulant dans les couloirs et ceux des chambres exiguës des hôpitaux.