La JSK a enfin retrouvé le sourire On sentait bien un air de révolte dans le camp kabyle qui voulait à tout prix remporter une première victoire à domicile. Avant-hier après-midi, le stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou a abrité une rencontre au cours de laquelle les Canaris du Djurdjura ont réussi à s'imposer chez eux aux dépens des Belouizdadis de Laâqiba, sur un score très étriqué, mais ô combien salutaire pour le club numéro un de la Kabylie. Un unique but kabyle, inscrit par l'attaquant burkinabé, à la conclusion d'un rapide mouvement offensif enclenché à la 20e minute, et suite à une longue passe de Rial, qui allait permettre à Diawara de placer un tir imparable de son pied gauche, face à un portier belouizdadi, complètement impuissant sur sa ligne de but. Mais sept minutes plus tard, le keeper Malik Asselah allait se distinguer en stoppant un penalty sur lequel Boulaouidat a malheureusement encore fait preuve d'un manque flagrant d'efficacité. Heureusement que son coéquipier Banou Diawara continue de trouver régulièrement la faille, d'autant plus que son dernier but inscrit contre le Chabab ne pouvait qu'être salutaire pour des Canaris encore sous le choc de la frustration, notamment au lendemain de leur match perdu face à l'USM Alger. On sentait bien un air de révolte dans le camp kabyle qui voulait à tout prix remporter une première victoire à domicile, tant il est vrai que depuis l'entame de la nouvelle année, les Canaris ne s'étaient pas encore imposés chez eux. Aujourd'hui c'est chose faite, même si face aux gars de Laâqiba, ceux du Djurdjura ont failli se faire rejoindre à la marque en toute fin de rencontre, et doivent une fière chandelle au portier Doukha que Dominique Bijotat a décidé d'aligner samedi dernier, après une longue absence du keeper international. Un Doukha qui a tout de même donné des sueurs froides, à maintes reprises, au staff médical, tant l'ancien gardien de but de l'USM El Harrach, semblait encore souffrir de son genou, cause de sa dernière longue blessure. Avec le retour au sein de l'axe central de Rial, le onze kabyle aligné avant-hier, a souvent empêché le CR Belouizdad d'allonger son jeu, et surtout de développer ses contres habituels. Il n'en demeure pas moins que le but inscrit en seconde mi-temps par les belouizdadis, était des plus valables, et donc injustement refusé par l'arbitre international Abid Charef, tant il est vrai que sur l'action, les caméras de l'Entv avaient clairement mis en image l'inexistence de hors-jeu. Comme quoi, les Canaris peuvent s'estimer à leur tour heureux de cette erreur d'arbitrage que les joueurs belouizdadis n'ont nullement «contestée». Il est vrai que les coéquipiers de Fahem Bouazza pouvaient à tout moment remettre les pendules à l'heure, notamment par le biais d'un Yahia Chérif qui s'est avéré l'attaquant le plus remuant au sein de l'attaque du Chabab. Mais une fois de plus, le coach Alain Michel a déploré le manque de réalisme des Aoudou, et autres Derrag, et semblait après le match quelque peu résigné. Alain Michel qui avait pris le soin d'animer la traditionnelle conférence de presse d'après-match en même temps que son compatriote et vis-à-vis Bijotat, a effleuré au passage ce but refusé à son équipe, sans toutefois crier au scandale. Quant à l'actuel driver des Canaris kabyles, ce dernier a expliqué le choix de certains joueurs, tout en reconnaissant que le duo Diawara-Boulaouidat était vraiment épuisé à l'approche de la fin des débats, avant de saluer cette victoire qu'il a considérée «très spéciale» pour son équipe. Un succés salutaire pour la formation kabyle, grâce notamment à trois points vraiment tombés à pic pour les Canaris, avant d'affronter en déplacement leur dernier tombeur en date en coupe d'Algérie, en l'occurrence un Rapid de Relizane actuellement en pleine opération de sauvetage en Ligue 1 Mobilis, et qui vient de mettre sérieusement en garde son prochain prestigieux adversaire, cher à la Kabylie.