Les Canaris ont ramené un précieux point face au CRB Cette équipe kabyle, alignée pour la première fois par Bijotat, a encore prouvé qu'elle s'exprimait mieux en déplacement en dépit de cette crise de confiance. D'aucuns ne donnaient cher de la peau des Canaris du Djurdjura, lors de leur dernier match livré au stade du 20-Août 1955 face au Chabab de Belouizdad, lequel match intervenait au moment où le club phare de la Kabylie, vivait et vit encore aujourd'hui une situation des plus sombres. Un dernier match en déplacement dans la capitale, au cours duquel la formation kabyle affrontait avant-hier pour le compte de la quatrième journée du championnat professionnel Mobilis de Ligue 1, un hôte belouizdadi en verve, et surtout un adversaire face auquel la JSK a rarement réussi. Mais comme nous l'avions déjà prédit dans ces mêmes colonnes, un match n'est jamais gagné d'avance, tant le football n'est point une science exacte. Aussi, ce n'est certainement pas le CR Belouizdad qui pourra prétendre le contraire, d'autant plus que les Belouizdadis ont finalement arraché chez eux un point miraculeux au cours de l'ultime minute du temps additionnel. Un but belouizdadi complètement inespéré, oeuvre de l'ex-sociétaire de la JS Kabylie, en l'occurrence Benchérifa, qui privait les Canaris du Djurdjura d'un premier succès dont les contours avaient pris forme en première période de jeu, dès la 13e mn, grâce à une tête victorieuse de l'attaquant burkinabé Diawara. Une ouverture du score kabyle qui mettait fin à 270 minutes de stérilité d'une attaque enfin réaliste, et qui aurait même pu assommer définitivement le Chabab si le foudroyant tir du jeune excellent Raïah n'avait pas trouvé à la parade le portier belouizdadi Malik Asselah, que le coach Alain Michel alignait pour la première fois depuis l'entame de la nouvelle saison en cours. Il est vrai que quelques instants avant que Diawara ne crée une première sensation dans le camp kabyle, et dans un stade complètement acquis aux Belouizdadis, les quelque 500 supporters de la JSK qui étaient présents avant-hier au 20-Août 1955, ont certainement tremblé pour leur équipe, lorsque une tête rageuse de Fahem Bouazza allait percuter le poteau gauche de la cage kabyle, avant d'atterrir miraculeusement dans les bras du keeper international Doukha. Probablement un premier tournant, puisque sur la relance de l'actuel portier de l'EN, les protégés du coach Dominique Bijotat allaient surprendre de fort belle manière l'arrière-garde du Chabab, sous les yeux d'un public belouizdadi qui ne s'attendait nullement à un tel scénario. Pis encore, complètement libérés par le but de Diawara, les camarades de Rial allaient prendre l'ascendant sur un adversaire qui allait de son côté, être contraint de courir longtemps derrière le score. Mais il était dit que cette fois, les Derrag, Nekkache et Aoudou, ne parviendraient pas à leur fin, même lorsque la JS Kabylie allait évoluer à dix, après l'exclusion à la 75e mn de Seddiki. Bien au contraire, cette infériorité numérique semblait avoir décuplé les forces des Canaris au cours d'un dernier quart d'heure très disputé, avant cette fatale action sur laquelle le portier Doukha a fini par céder. Cependant, après avoir longtemps cru à la victoire, et surtout le profond sentiment d'avoir laissé échapper un premier succès, le coach Dominique Bijotat a déclaré que les Canaris du Djurdjura ont encore fait preuve de beaucoup de naïveté. Il est vrai que les trois buts encaissés à ce jour par la JS Kabylie, respectivement face au CS Constantine, à l'USM Alger, et enfin contre le CR Belouizdad, se sont tous produits en fin de partie. Il n'en demeure pas moins que cette équipe kabyle, alignée pour la première fois par Bijotat, et au sein de laquelle plusieurs éléments-clés, et non des moindres, a encore prouvé qu'elle s'exprimait mieux en déplacement. En d'autres termes plus clairs, au regard de l'ensemble de leurs dernières sorties en date au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, les Canaris du Djurdjura sembleraient être en proie à un profond mal d'ordre mental qui empêcherait le club n°1 de la Kabyle, de s'exprimer dans un contexte extra sportif très tendu. Il n'en demeure pas moins que ce deuxième point obtenu en déplacement, devra permettre en principe au coach Dominique Bijotat de mieux appréhender les prochaines sorties des Canaris, d'autant plus que le technicien Français n'a pas manqué de positiver ce point du match nul qui pourrait, pourquoi pas sonner quelque peu le réveil de la JSK.