Sur initiative de l'Aarc et du plasticien Karim Sergoua, cette manifestation qui se tient du 14 au 23 février 2016 réunira de nombreux étudiants des écoles régionales des beaux-arts et s'achèvera par une expo. Intitulée «Langage et expression plastique: l'art face à la violence extrême», cette résidence se clôturera avec une exposition d'oeuvres le 24 février 2016. En somme, 10 étudiants issus des écoles des Beaux-Arts de Tipasa, Sidi Bel Abbès, Mostaganem et Azazga, vont bénéficier d'un programme de workshops, rencontres & débats, encadrés par Karim Sergoua et Adlène Djeffal, respectivement artistes et professeurs à l'école des Beaux-Arts de Tipasa et de Mostaganem. Durant cette résidence des artistes, des journalistes viendront enrichir le débat et interviendront, note-t-on. La thématique de travail se fera autour de la violence quelle que soit son origine et sa nature, l'objectif étant d'offrir aux étudiants un espace d'expression et de révéler leurs capacités artistiques quel que soit la technique ou le support utilisé. Le rendu de la résidence se fera par une exposition des oeuvres réalisées durant ces 10 jours. Le programme de ce worshop se veut riche et comprendra au départ des discussions autour du sujet, une présentation de photos et illustrations et film vidéo en plus de débat collectif. Du matériel sera en outre distribué aux jeunes étudiants pour entamer leur recherche. Le 17 février place à la discussion individuelle autour du choix personnel et début de la réalisation des projets. Le lendemain, le travail sera consacré à la réalisation du travail sur les supports et discussion sur les différents moyens d'expression plastique (peinture, dessin, croquis, photo, vidéo....). Le reste des jours verra la concrétisation des projets et la discussion autour de l'accrochage et des différentes scénographies. Ce programme ajoute-t-on sera enrichi avec l'invitation de jeunes créateurs pendant le workshop ainsi que des artistes de renom qui viendront à l' invitation de Karim Serouga animer des petit débats autour du thème de travail. Il est bon à savoir que cette résidence se fera en prévision des «journées d'étude sur la production esthétique dans les sociétés en crise», qui se tiendront les 25, 26 et 27 février prochains, avec le concours de la revue Naqd, notamment. «Au départ on voulait faire un travail technique autour des pressions plastiques en donnant libre cours à l'imagination des étudiants tout en les soutenant. Puis, la réflexion a évolué effectivement quand on a entendu parler de ces journées d'étude et de la thématique qui est bien intéressante. On a donc décidé de travailler en partant de là. Certains étudiants n'ont pas connu les années 1990, ne se sentaient pas impliqués et ne voulaient pas en parler, mais grâce aux réseaux sociaux en voyant les images de Daesh et ce qu'il fait cela les a rendus plus responsables, les a sensibilisés. Je pense que cette thématique est très importante dans le sens où elle peut aborder moult sujets comme le terrorisme, le féminisme etc, voila pourquoi nous l'avons choisi», nous a confié Karim Sergoua.