Au lieu d'admettre avec fair-play la défaite de son équipe, et suite à laquelle le coach Dominique Bijotat a reconnu avec beaucoup de pragmatisme les erreurs commises par ses joueurs, Hannachi préfère fustiger sans cesse les arbitres. Le dernier déplacement avant-hier des Canaris du Djurdjura à Relizane, s'est finalement soldé par une défaite d'un but à zéro, devant un Rapid local héroïque, et surtout extrêmement décidé pour arracher une victoire salutaire pour les gars de la Mina. Une rencontre des extrêmes qui a tenu toutes ses promesses, tant les deux antagonistes ont joué à fond toutes leurs cartes, en présence d'un très nombreux public relizanais qui a longtemps tremblé jusqu'au bout. Un succès du Rapid contesté par des Canaris kabyles qui ont eu le malheur de tomber samedi dernier sur un portier relizanais très chanceux, tant les nombreux rushs ont été légion du côté du onze kabyle. Mais une fois de plus, le manque de réalisme des attaquants de la JSK, et notamment la méforme actuelle de Boulaouidat, ont certainement privé les Kabyles, au minimum le point du nul. Un match fou, mené sur un tempo infernal de part et d'autre, et au cours duquel le véritable premier tournant s'est produit à la 26ème minute de jeu, lorsque le keeper international Doukha commettait une véritable bourde dans sa surface, et qui allait provoquer un penalty en faveur des camarades de l'excellent Karim Meddahi. Un premier coup de tonnerre dans le stade Zouggari, suite au penalty réussi avec beaucoup de sang-froid par Tiaïba, l'actuel meilleur buteur du Rapid avec six réalisations. Cette ouverture du score du RCR, allait par la suite, donner lieu à des débats encore plus élevés, et surtout très intenses, tant les Relizanais et la formation kabyle se rendaient tous les coups en attaque. Côté Canaris, Rahal était vraiment très en verve, à l'image de cette fulgurante action ponctuée par un terrible tir du pied gauche, mais qui allait ricocher sur le dos d'un défenseur, avant de s'écraser sur le bas de la transversale locale. Pour ne pas être en reste, le Rapid répondait du tac au tac, en optant pour des contres éclairs, et sur l'un d'eux, l'omniprésent Moundji a failli faire mouche, sans l'arrêt spectaculaire du portier Doukha. En seconde période de jeu, le coach Henkouche demandait à ses joueurs de maintenir la pression dans le camp kabyle, pour ajouter ce fameux but du break. Une tactique qui a failli porter ses fruits, tant les gars de la Mina en voulaient terriblement, au point où ils allaient bénéficier d'un second penalty. Mais cette fois, le keeper kabyle s'interposait avec brio devant Tiaïba. Un second tournant dans la rencontre, et qui allait inciter les Canaris à jouer leur va-tout en attaque. Toutefois, dans le camp des Relizanais le portier Zaïdi allait être auteur de plusieurs arrêts miraculeux, tant la malchance était vraiment du côté des Diawara et consorts. Pis encore, les Canaris qui évoluaient en supériorité numérique pendant les 10 dernières minutes, ont même failli se laisser surprendre, par une équipe locale admirable de courage et de culot. Et malgré les cinq minutes ajoutées par l'arbitre Zouaoui, dont l'arbitrage s'est caractérisé par de nombreuses erreurs, au demeurant devenues coutumières, les Canaris se sont finalement avérés dans l'impossibilité d'arriver à leurs fins, et ne peuvent donc s'en prendre qu'à eux-mêmes. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que les attaquants kabyles ratent le coche, et cette nouvelle défaite, la 7ème depuis l'entame du championnat en cours, n'est nullement à mettre sur le dos de l'arbitre Zouaoui, comme ne s'est pas empêché de le déclarer le président Hannachi. Le boss de la JS Kabylie a pris cette habitude de vouloir à tout prix noyer à chaque fois le poisson dans l'eau, quand les Canaris perdent un match. Le boss de la JSK ne rate pas le coche, en voulant à tout prix désigner comme bouc émissaire tous les arbitres, Moh Chérif Hannachi ne fait que contribuer davantage au profond malaise dans lequel se retrouve aujourd'hui notre sport-roi national. Au lieu d'admettre avec fair-play la défaite de son équipe, et suite à laquelle le coach Dominique Bijotat a reconnu avec beaucoup de pragmatisme les erreurs commises par ses joueurs, Hannachi préfère fustiger sans cesse les arbitres. Hannachi a déclaré haut et fort que l'on veut à tout prix «casser» la JS Kabylie. Dixit Bijotat: «Désormais la situation des Canaris s'est compliquée car avec 25 points, le classement actuel de la JSK n'est guère rassurant!». Côté Rapid de Relizane, le club phare de la Mina a certes encore eu le dernier mot chez lui devant un prestigieux ténor kabyle, mais le RCR est loin d'avoir assuré son maintien parmi l'élite numéro un avec 22 points.