Les saisons semblent se suivre et se ressembler pour le club de la Kabylie, qui achève cette année 2015, par une sortie prématurée de l'épreuve populaire, suite à une élimination concédée sans gloire à Relizane. Une défaite des plus logiques, essuyée à la régulière au terme de 90 minutes, devant un Rapid local nettement plus volontaire, et qui a su admirablement bien jouer le coup après la pause, en inscrivant un fort jolie but à la 67ème minute, grâce à un Manucho omniprésent sur le front de l'attaque. Une unique réalisation relizanaise qui récompensait en toute logique les efforts des Lions de la Mina, et le RCR aurait même pu «tuer» cette confrontation inédite, tant les camarades de Zidane ont gâché en seconde mi-temps plusieurs occasions franches et nettes, pour s'imposer sur un score final plus large que celui qui a sanctionné cette rencontre de coupe d'Algérie, marquée au passage par un fair-play total. Le retour dans la capitale de la Mina de la prestigieuse JSK, après un quart de siècle, avait bel et bien constitué samedi dernier à Relizane, un évènement de choix au stade Zouggari, où la formation Kabyle a été accueillie comme il se doit. D'ailleurs, au même titre que les 200 supporters des Canaris qui ont daigné faire le déplacement à l'ex-stade Intissar, le président Hannachi était lui aussi présent à Relizane, tant cette dernière entrée en lice en coupe d'Algérie, constituait pour le club phare des Genêts, un rendez-vous très important aux yeux du quadruple détenteur du trophée populaire. Mais le onze kabyle aligné d'entrée par le driver Français Dominique Bijotat, et remanié tant en défense qu'en attaque, pour plusieurs motifs qui ont visiblement contraint le coach des Canaris à revoir sa composante, n'a point donné le résultat escompté, et surtout tant attendu. Pis encore, les coéquipiers du capitaine de service Berchiche, en l'absence de Rial, n'ont jamais su trouver le bon tempo, encore moins l'arme idéale, pour prendre à revers une formation du Rapid qui a pourtant souvent cafouillé dans son camp, et au sein de laquelle le capitaine Zidane a constamment été sur la brèche. Il est vrai qu'au regard de l'enjeu important de cette rencontre, le Rapid a adopté dans un premier temps la prudence, devant une attaque kabyle où seul Boulaouidet s'est démené comme un beau diable pour tenter de trouver la faille, mais sans succès. C'est surtout en seconde période de jeu que les coéquipiers de Ferrahi et Boumechra ont réellement éprouvé les pires difficultés pour répondre du tac au tac à un hôte relizanais subitement révolté, et qui allait surtout orchestrer de fort belle manière plusieurs mouvements offensifs, contraignant ainsi les Canaris du Djurdjura à subir l'ascendant des protégés de l'entraîneur Benyellès. Le but libérateur tant attendu par les coéquipiers de l'excellent et omniprésent Moundji, a finalement sonné le glas pour un ténor kabyle qui s'est avéré sans ressort, ni jeu directeur, et fortement pénalisé en attaque par un manque réel de percussion. Pour cause, même après l'entrée en cours de jeu du meilleur buteur actuel de la JS Kabylie, en l'occurrence le Burkinabé Diawara, les Canaris kabyles se sont finalement procuré une seule occasion en or en toute fin de partie. Une équipe de la JS Kabylie qui est apparue trop timorée pour espérer faire la différence devant un RC Relizane plus motivé. Dame coupe a encore éconduit un ténor de la dimension de la JSK, pour récompenser sans surprise un Rapid de Relizane qui a compris que les Canaris du Djurdjura étaient vraiment «prenables» avant-hier, pour le plus grand dépit des milliers de supporters Kabyles. Un énième échec en coupe d'Algérie pour la JSK et Hannachi, et suite auquel le boss Kabyle a encore mis sur le dos de l'arbitre de la rencontre, au lieu d'admettre en toute sportivité ce nouveau camouflet qui sanctionne en réalité, une première partie de saison des plus amères pour le ténor n°1 de la Kabylie. De plus, la JSK devra maintenant «assurer» à tout prix ses arrières en championnat, en rendant visite au cours du dernier week-end de l'année, à un prochain hôte oranais du MCO qui figure lui aussi parmi les principales «victimes» des 32èmes de finale. Une fin d'année 2015 marquée une fois de plus par une profonde désillusion, et qui ne va pas manquer d'interpeller pour la énième fois la rue kabyle, et notamment tous ces milliers d'inconditionnels sans cesse déçus, et qui vont certainement demander des comptes, ou tout au moins des explications à l'actuelle équipe dirigeante. La même rengaine perdure au sein des Canaris kabyles, et le coach Dominique Bijotat doit désormais se faire beaucoup de soucis, quant à son avenir avec un club qui continue de souffler le chaud et le froid.