Les milliers de supporters kabyles qui nourrissaient tant d'espoirs sur le retour de la JSK vers les hautes cimes de la Ligue 1 ont dû déchanter, une fois de plus, ce week-end puisque les Canaris ont encore laissé des plumes à Relizane. Certes, les joueurs comme les dirigeants kabyles ont encore pestiféré à propos de l'arbitrage controversé de Boubekeur Zouaoui qui les a certainement lésés à Relizane, ce qui est devenu monnaie courante contre les Kabyles, mais force est de constater que les poulains de Bijotat n'arrivent pas à enchaîner les victoires depuis le début de la saison. Pourtant après le précieux succès remporté la semaine dernière aux dépens du Chabab de Belouizdad, l'on pensait que les Canaris étaient capables de revenir avec un bon résultat de leur déplacement dans l'Ouest algérien, mais l'optimisme béat affiché en cours de semaine par les camarades de Rial aura laissé place à une grosse déception engendrée par cette nouvelle défaite qui aurait pu être largement évitée. Certes, le Rapid de Relizane aura fait preuve de beaucoup de détermination et de rage de vaincre pour épingler la JSK et cultiver ainsi l'espoir de sauver sa place parmi l'élite, mais il faut bien admettre que cette chaude confrontation était largement à la portée de la formation kabyle qui aura dominé les débats durant la majeure partie de la rencontre et s'était procuré tout un chapelet d'occasions de but en première comme en seconde mi-temps. "C'est quand même frustrant de perdre stupidement un match qui était aisément à notre portée et je suis particulièrement déçu par les nombreuse erreurs que nous avons commises en défense comme en attaque", dira après coup le coach français Dominique Bijotat, visiblement outré par cette nouvelle contre-performance de son équipe au moment où il croyait profondément à un nouvel envol de ses troupes. C'est qu'en concédant les trois points du match à Relizane, la JSK aura raté l'occasion inespérée de remonter sensiblement au classement et de se mêler, pour la première fois de la saison, à la course au podium, un enjeu qui la fuit depuis le début du présent exercice. Même s'il ne l'avoue pas ouvertement, le coach kabyle doit en vouloir certainement à son gardien de but international Azzedine Doukha, auteur d'une bourde monumentale qui avait provoqué maladroitement le premier penalty et qui avait permis aux Relizanais d'inscrire le seul but de la partie. Certes, Doukha s'était racheté ensuite en détournant magistralement un tir foudroyant du remuant Bouda, mais aussi en repoussant magistralement un second penalty gracieusement offert aux locaux par l'arbitre Zouaoui, très mal inspiré, mais il faut bien admettre que Doukha n'était pas dans un grand jour. L'autre déception de Bijotat réside dans cette stérilité chronique au niveau du compartiment offensif où, hormis l'excellente prestation de Rahal qui revient en force depuis quelques semaines, les deux buteurs attitrés de la JSK, que sont Diawara et surtout Boulaouidat, étaient pratiquement inexistants sur le terrain même si le dernier nommé a été privé d'un but honteusement annulé par l'arbitre en seconde mi-temps pour une position de hors jeu que seul l'homme en noir avait pu imaginer. "C'est quand même regrettable de le rappeler à chaque fois, mais la JSK est encore victime de l'arbitrage. Mes joueurs ont fourni un bon match dans l'ensemble mais l'arbitre a encore faussé la partie. C'est à croire qu'il y a un complot contre la JSK et nous disons basta !" fulminait à la fin du match le président Hannachi qui avait tenu à effectuer le déplacement à Relizane. M. H.